Le prisonnier est chez les diables, le petit prisonnier d’hier chez les Français qui tirent le canon, -ils font du tonnerre et de la foudre-, qui tirent la mitrailleuse – ils déchaînent la folie dans l’âme du fusil, de la mokahla maboula-, qui mettent devant leurs yeux deux petits tuyaux noirs où pénètre l’horizon mille fois grossi, qui savent tout sans y aller voir, qui entendent les paroles du chef Aguebli qui est là-bas par delà la Gara… Le petit Zaiani est comme un petit Français qui serait tombé dans une diablerie de Gustave Doré. Son étonnement est sans bornes et se lit dans ses grands beaux yeux noirs et sur ses lèvres entr’ouvertes sur de jolies dents blanches… Nous l’avons fait assister cet après-midi au tir du canon sur les troupeaux de son douar. Je dois dire que les premiers coups tirés le plongèrent dans une terreur extrême, malgré ses petites mains appliquées –comme il avait vu faire aux autres- contre ses oreilles. La terreur devint stupeur et la stupeur fit bientôt place à la curiosité. Avec cette étonnante acuité visuelle des Marocains, il distingua vite les troupeaux visés, l’éclatement des shrapnells et les victimes étendues sur l’herbe. Alors sa curiosité devint de l’enthousiasme et chaque obus bien placé lui faisait pousser des cris d’admiration. Ainsi varient les directives sentimentales de ces populations guerrières.
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1914 - 2014 ... Avec la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale, La Nouvelle République voit affluer de nombreux témoignages confiés par les familles et les proches de "ceux de 14". (lire notre page "A propos")Qui sommes-nous ?
A l'origine de ce blog, deux journalistes de la Nouvelle République du Centre-Ouest. (lire notre page "Qui sommes-nous ?")La Grande Guerre d’un Goncourt
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