30 décembre 1916. M’rirt
Nous avions bien à tort compté sur la colonne pour venir jusqu’à nous, nous apporter un courrier dont nous sommes privés depuis douze jours et nous donner de l’air. La colonne, campant à Lias cette nuit, est repartie dans la matinée vers Aïn Leuh. Cependant un télégramme du colonel Colombat autorise Courtois à tenter une sortie de cavalerie demain matin. Si elle réussit, elle trouvera à l’entrée des gorges du Tanoualt le goum de Lias, porteur du courrier. Il faudra à Durand bien des ruses pour se glisser avec ses spahis et ses goumiers par une brèche du cercle qui nous entoure. D’avance, cet après-midi, nous avons déblayé le terrain à coups de canon, en tirant à tout hasard dans les replis de terrain qui environnent le Taraft et qui sont des nids de guerriers.