28-30 juin 1917 : retour sur le front où « rien n’a changé »



Le jeudi 28 juin 1917
Préparatifs de départ. Je quitte Bourgueil à 20 h 30, à pied. Arrivée à Tours à 23 h 30.

Le vendredi 29 juin 1917
Je quitte Tours à 1 h 23. Passé à Orléans à 5 h, à Juvisy à 11 h, à Noisy-le-Sec à 12 h 30. Arrivée à Paris-Est à 13 h, où je reste jusqu’à 18 h. Quitté Paris à 18 h. Arrivée à Saint-Siméon à 21 h, à Choisy[-en-Brie] à 21 h 30. Temps chaud.


Le samedi 30 juin 1917
J’ai repos toute la matinée. Il y a eu marche cette nuit. Exercice de la pompe à incendie à 15 h. Je suis de planton à la baignade à 18 h. Je suis de garde au Merger cette nuit. Le sergent Dubucquoy est parti en renfort avec 50 hommes au 22ème d’infanterie. Temps couvert.
Samedi 30 juin 1917
Mon cher père,

Je suis arrivé à destination hier soir à 9 h ½ comme je vous l’avais annoncé. J’étais arrivé à Paris à 13 h et j’en étais reparti à 18 h. Ici rien n’a changé pendant mon absence. Je suis revenu à la même place et ai retrouvé les mêmes camarades qu’à mon départ.

Je reprends les mêmes occupations en attendant mieux… ou plus mal.

J’avais apporté un bidon de vin de 1904 que j’ai fait goûter ce matin après le déjeuner, il a été trouvé très bon, ainsi que ma petite bouteille.

Ma santé est excellente. Bonjour affectueux.

Votre fils qui vous aime ‑ H  Moisy

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