8 octobre 1917. Soissons
Mais la pluie est plus forte que l’homme. Elle éteint le feu le plus puissant. Elle noie les courages ; et son torrent entraîne les plans des plus grands généraux.
Ainsi le culte idolâtrique dont les foules niaises entourent le Gros Canon ne résiste pas à la réalité d’une silencieuse et obstinée petite pluie d’automne.
Toute invention humaine déchaînant le bruit, le feu, la ruine, la mort, est bientôt qualifiée formidable, colossale, irrésistible… Au premier coup de vent d’ouest, les prétentions d’un tel orgueil s’en vont flottant comme duvet d’oie.
Le Gros Canon ?… Mais La Fontaine n’en a-t-il pas traité dans la fable du Lion et du Moucheron ?