17 octobre 1917. Soissons
Un furieux bombardement s’acharne depuis ce matin sur la gare et sur l’hôpital d’évacuation où les baraques en bois, émiettées et projetées en tous sens, dispersent sur le quartier une pluie de planches, de vitres et de bicarbonate de soude.
La gare est tout à fait hors d’usage : les rails ont des contorsions de serpentins, les hangars sont aplatis comme des punaises. L’ensemble du paysage rappelle d’assez près les manifestations picturales du cubiste Picasso.