Le samedi 26 janvier 1918
Mon affectation au 344ème compte à dater de ce jour. Nous quittons Villeroncourt à 7 h à pied, sac au dos. Nous passons à Nançois–le–Petit, Tronville, Longeville, Resson, Naives. Arrivée à Vavincourt à 16 h. Nous avons fait une grand-halte de 4 h à Resson. J’ai la fièvre et je reste en arrière de la colonne. Nous sommes cantonnés dans le milieu du village, chez Mme Eustache. Il fait un beau temps très chaud.
Le dimanche 27 janvier 1918
Je vais à la visite pour angine. M[esse] de 10 h 30 à Vavincourt. Tout le C. I. D. (206, 234, 344), est cantonné dans le village.
Le lundi 28 janvier 1918
Nettoyage du cantonnement. Revue le soir par le lieutenant-colonel.
Le mardi 29 janvier 1918
Je vais à la visite et je suis exempt de service comme hier et dimanche. Exercice matin et soir pour la compagnie. Les bureaux de la division viennent s’installer à Vavincourt, ainsi que la Coopérative Divisionnaire.
Le mercredi 30 janvier 1918
Exercice matin et soir. Trois hommes de ma section ont été évacués ces jours-ci pour les oreillons et toute la section doit être isolée pendant un mois. On l’envoie au hameau de Sarney, à 1 km de Vavincourt. J’y vais aussi avec l’adjudant Gréhal et nous logeons tous deux chez Mme Henry, réfugiée de Koeur-la-Petite, près de Saint-Mihiel. Il y a 25 isolés. Nous touchons nos vivres et nous faisons notre cuisine dans des plats de campement. Le caporal d’ordinaire de la compagnie nous amène le ravitaillement tous les jours.
Le jeudi 31 janvier 1918
Nous avons repos toute la journée. Le médecin-major vient nous passer la visite dans notre cantonnement. Il nous est interdit de communiquer avec notre compagnie et d’aller à Vavincourt.
Le vendredi 1er février 1918
Nous allons en marche l’après-midi vers Chardogne. La 68ème Division qui était dernièrement en tranchées sur la rive droite de la Meuse à X… a été relevée et se trouve au repos dans notre région. Le 344ème est à Condé-en-Barrois.
Le samedi 2 février 1918
Repos le matin. Petite marche le soir. Un renfort part du C. I. D. pour le 344ème à Condé-en-Barrois. Sergents de Camaret et James. Le temps est très beau et froid depuis plusieurs jours.
Le dimanche 3 février 1918
Repos. Revue d’armes le soir. Le sergent Breton de la C. M. 4 [Compagnie de Mitrailleurs N°4] vient me voir.
Le lundi 4 février 1918
Exercice l’après-midi. Il y a un ballon observateur français près d’Hargéville[-sur-Chée], et il s’élève de temps en temps.
Le mardi 5 février 1918
Marche le soir par Hargéville[-sur-Chée], Chardogne, Saint-Christophe et Sarney, 14 km. Une corvée de 100 hommes du C. I. D. va travailler aux carrières de Chardogne, pour tirer et casser des cailloux. Il y a des cours de toutes les spécialités tout comme aux bataillons d’instruction.
Le mercredi 6 février 1918
Repos. Théorie au cantonnement sur le F[usil]-M[itrailleur]. Nous allons toujours à l’exercice à part et il n’y a jamais d’officiers avec nous, nous allons souvent vers la gare de Vavincourt.
Le jeudi 7 février 1918
Repos le matin. Exercice le soir. Je reporte au magasin du C. I. D. le fusil-mitrailleur que j’y avais pris hier, nous allons quitter Vavincourt dans quelques jours.
Le vendredi 8 février 1918
Repos toute la journée. Préparatifs de départ. Nous quitterons Vavincourt demain pour aller à Contrisson. Je reçois une lettre de Marcel Vilain qui a été amputé de la jambe droite le 14 janvier. Vu M. et L. Migot à Sarney.
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1914 - 2014 ... Avec la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale, La Nouvelle République voit affluer de nombreux témoignages confiés par les familles et les proches de "ceux de 14". (lire notre page "A propos")Qui sommes-nous ?
A l'origine de ce blog, deux journalistes de la Nouvelle République du Centre-Ouest. (lire notre page "Qui sommes-nous ?")La Grande Guerre d’un Goncourt
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- René COCUAU dans 18 août : Henri Moisy ne « pense pas à la guerre »
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