Le vendredi 28 mai 1915
Repos. Plusieurs obus fusants allemands ont été lancés sur nos baraquements qui sont pourtant bien cachés dans les taillis et situés à 4 km des lignes. Chacun se met à l’abri derrière un arbre. Les éclats traversent nos baraques, recouvertes seulement de carton goudronné. Je vais laver des effets au lavoir. Des territoriaux sont aussi cantonnés ici.
Le samedi 29 mai 1915
Repos. Les 5ème et 8ème compagnies organisent un concert au profit des blessés (115 F). Le soldat Delauger, infirmier au 1er bataillon, de l’Opéra Comique de Paris, a chanté plusieurs morceaux. Le colonel Poignon, commandant le régiment, y assistait.
Le dimanche 30 mai 1915
Je vais à la messe à 8 h 30, à la Maison Forestière. Corvée de claies le tantôt. Repos le soir.