14 octobre 1915. J’ai déjeuné, près du col de la Schlucht



14 octobre 1915. Schmargult

J’ai déjeuné, près du col de la Schlucht, à la direction du tir de l’artillerie de l’A.D.47 (lisez artillerie divisionnaire de la 47ème division). Ils font bien la guerre, les artilleurs : huîtres, épaule de mouton, tomates, Châblis, Sauterne, Mercurey, Kummel… Entre les huîtres et le mouton, sonnerie du téléphone : « Allô, allô… Bon… C’est entendu… Oui, je fais tirer…» C’est le poste d’observation d’une batterie qui signale la découverte d’une batterie boche entre la L3 et la L4bis. « Allô, téléphone, à son tour, le capitaine Guillevic, allô… Mr. ? Oui ? Eh, bien, envoyez six obus sur tel point. » Et voilà, pendant que le mouton arrive on entend : Brrroum !… Six fois répété ; ce sont les 120 de M3 qui tirent entre les batteries allemandes dites L3 et L4bis.[…]

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Une réponse à 14 octobre 1915. J’ai déjeuné, près du col de la Schlucht

  1. PPONSARD dit :

    ah qu’ils savent bien vivre nos bons artiflots !mais où peuvent-ils donc s’approvisionner pour  » toucher » autant d’excellents produits ?
    Les huitres ? Nous sommes à des centaines de km de la mer…

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