3 avril 1916.
Les Norvégiens s’en vont.
Je suis nommé médecin du camp d’Omezon, dans la forêt au bord du Schiessrothweiher, près de Metzeral.
Ah ! Schiessroth, petit lac romantique entouré des roches fantastiques des Spitzerkopfe et des forêts abruptes du Hohneck et du Sillacker. Schiessroth, la Wurmsa, le Fischbodle, Metzeral !… Schiessroth c’est, blotti, dans un creux sauvage , un coin étrange de la ligne de feu , un coin où l’on fait du pain pour les tranchées de Metzeral , un coin où aboutit le câble du Hohneck , point de mire des canons ennemis… Je me plairai , je crois , dans cette étrangeté et dans cette sauvagerie.