10/8 Deyvillers (Vosges)
Ce matin vive canonnade et vive fusillade sur un avion allemand qui s’éloigne rapidement.
Passage d’un officier allemand prisonnier. Il est en auto entre deux gendarmes.
Il fait un temps magnifique. Pas un nuage. Comment se croire en guerre ?… Les grillons chantent. Les épilobes confient au vent le léger duvet de leurs graines. J’entends l’enclume du maréchal-ferrant et le chant des coqs…
Pourtant voici un important passage de voitures d’ambulances. Elles se rendent à St Dié.
Nous sommes sans aucun détail sur les opérations. Le gouverneur ne laisse rien transpirer.
Les lettres nous arrivent avec dix jours de retard.