9 novembre 1916. Timhadit
La situation se tend. Encouragés par les demi-succès de la harka du Tafilalet, les Aït Abdi se réunirent hier et décidèrent de « faire quelque chose ». Quoi ? Nous n’en savons rien. Les espions à la solde de Mimoun (et par conséquent de la France) pensent que les Aït Abdi profiteront de la faible escorte du convoi arrivé aujourd’hui d’Ito pour l’attaquer demain au retour, probablement au Djebel Hebri.
La longue file des araba chargées de vin, de farine, de fils barbelés, d’obus, de cartouches, voire d’argent en billets et douros, (araba du payeur), est arrivée cet après-midi, flanquée d’un escadron de spahis commandé par le capitaine Denis.