13 novembre 1914. Courmelles
Le résultat de la bataille d’hier est mal connu. Un fait est certain : l’ennemi a reculé de quelques kilomètres sur la rive droite de l’Aisne.
Ce matin j’ai tenté de m’informer auprès des quelques habitants restés à Soissons : ils ne savent qu’une chose, c’est qu’hier ils ont passé la journée dans les caves et que ce fut précaution inutile, aucun obus n’étant tombé sur la ville.
Le canon s’est tu toute la nuit. Dans la matinée quelques coups isolés.
Nous devons nous tenir prêts à partir au premier appel. Depuis ce matin nous attendons l’appel. Il ne vient pas.