La main de la mort !

Plus exactement, il s’agit de la main de l’homme mort « The dead man’s hand ».

L’histoire se passe le 2 août 1876 en Dakota du Sud. Un marshal de 39 ans, James Butler Hickok, dit Wild Bill joue au poker au « Number 10″, un saloon toujours en activité aujourd’hui (Wild Bill Hickok a participé à la notoriété du lieu !). Lorsqu’il est interrompu dans sa partie… par une balle. Il est abattu sur le champ, par derrière. Sa main ? A-8.

Wild Bill Hickok jouait au poker lorsqu'il a été abattu, par derrière.

Le tireur, Jack McCall, a dans un premier temps été acquitté, puis pendu.
Quant à Wild Bill Hickok, sa notoriété de héros acquise durant la guerre de Sécession a pris encore du gallon. On sait de ce shérif qu’il maniait le revolver comme personne, mais qu’il avait la gâchette facile, qu’il était un joueur redouté (plus d’un chercheur d’or s’est fait plumé), excessif, et sans concession… que ce soit par rapport à l’alcool, les affaires louches, les milieux infréquentables.
Et qu’il aurait même fricoté avec Calamity Jane ! Il fallait bien une femme dans l’histoire…

Gary Cooper l’a interprété dans « Une aventure de Buffalo Bill » de Cecil B. DeMille ou encore par Charles Bronson dans « Le Bison Blanc » de Jack Lee Thompson. Il apparaît aussi dans « Little big man » d’Arthur Pen au moment où Dustin Hoffman joue au mâle en commandant sa limonade.

Toujours est-il que ce héros de l’Ouest Américain a rendu sa main célèbre… Il est d’ailleurs fort probable qu’il jouait au poker fermé et les théories les plus sérieuses indiquent qu’il avait une double paire A – 8 avec ces cinq cartes :

A de pique, A de trèfle, 8 de pique, 8 de trèfle et 9 de carreau : la main probable qu'avait Wild Bill Hickok lorsqu'il a été abattu.

Alors maintenant, si on vous dit que vous avez « la main de la mort » ou « la main de l’homme mort », ça vous évoquera quelque chose… Un vieux parfum de far west et de saloon enfumé plane toujours au-dessus du poker.

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