A la recherche d’un médecin…

L’accès à la santé au Québec comment dire… est compliquée.

Je ne vais pas ici rappeler les différentes étapes nécessaires pour l’obtention de la carte soleil (équivalent de la carte vitale), ni des inscriptions nécessaires sur liste d’attente auprès des centres de santé communautaires pour l’obtention d’un médecin référent, je vais juste vous conter un épisode, quoique banal, qui peut tourner au cauchemar ici au Québec.

Veille d’un week-end prolongé, réservation faite nous partons à St Alexis des Monts (article prochainement sur le sujet). Et là, ma fille, en se levant affiche au thermomètre une grosse température (40),  c’est du sérieux.

J’appelle donc l’école pour prévenir de son absence, et le secrétariat m’indique qu’il y a des cas de streptocoques, oh oh il faut donc agir (car un streptocoque mal soigné peut avoir des conséquences graves), et voir absolument un médecin avant de partir en week-end, plusieurs options s’offrent alors à moi :

- la première, appeler le médecin référent que ma fille a la chance d’avoir (c’est la seule dans la famille). Téléphone en main, j’appelle et là un message m’indique que l’hôpital est en transition informatique… et qu’il faut laisser un message en cas d’urgence, ce que je fais sans y croire vraiment;

- Les urgences pédiatriques de Sainte Justine (l’hôpital pour enfants de Montréal qui se situe à deux pas de la maison) ou autre centre de santé public mais pour avoir fait l’expérience déjà à quelques reprises c’est minimum six heures d’attente pour l’hôpital Sainte-Justine, à la condition que son cas soit considéré comme prioritaire après avoir passé ce que l’on appelle ici « le triage »;

- ou enfin, clinique privée…C’est le choix pour lequel raisonnablement j’opte. J’appelle donc une clinique privée que je connais déjà (pour une histoire de petit orteil cassé…) et là miraculeusement il est 9h du matin et rendez-vous est pris à 11h fantastique ! Visite on time, test salivaire effectué pour détecter l’éventuelle bactérie qu’est le streptocoque, ce test n’étant fiable qu’à 85 %, le prélèvement est envoyé en laboratoire pour confirmation de l’absence de bactérie.

Voilà 20 minutes de consultation, je sors et me dirige vers le comptoir d’accueil – que l’on pourrait aussi aisément appelé une caisse comme dans un supermarché – on me donne la facture et cela fait 275 dollars !!!!! (la consultation, le test salivaire et l’envoi en laboratoire), bien entendu non remboursé par la RAMQ -Régie de l’Assurance Maladie du Québec- (la sécurité sociale).

Tout cela pour conclure que certes il y a possibilité d’accéder rapidement à des services de santé mais cela coûte très cher !

Pour la petite histoire, le lendemain je reçois un appel du laboratoire qui m’informe que le test est en réalité positif au streptocoque et qu’il faut donc des antibiotiques !