Les élections fédérales au Canada, c’est aujourd’hui

L’élection fédérale canadienne de 2015 a lieu ce jour afin d’élire la 42e législature du Parlement du Canada.

Alors c’est quoi une élection fédérale ?

La France par opposition au Canada est un état unitaire : il existe un Parlement et un Gouvernement, le tout est centralisé au niveau national.

Dans l’état fédéral, on retrouve au niveau fédéral ces deux institutions mais elles sont également décuplées au niveau provincial : les dix provinces du Canada (l’Alberta, la Colombie-Britannique, l’Île-du-Prince-Édouard, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l’Ontario, le Québec, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador), sont donc dotées d’un Parlement provincial et d’un Gouvernement provincial. Elles possèdent à ce titre, dans leurs champs de compétences législatives, des pouvoirs souverains, indépendamment du gouvernement fédéral.

L’élection fédérale a pour objet d’élire au suffrage universel direct  et pour une durée de quatre années les 338 députés de la Chambre des communes qui constitue avec le Sénat (dont les membres sont nommés par le Premier ministre) l’une des deux chambres du Parlement du Canada.

Le Premier ministre n’est pas élu mais nommé par le gouverneur général (représentant de la Reine du Canada) parmi les députés : le gouverneur général choisit le chef de parti le plus à même d’obtenir la confiance d’une majorité de députés de la Chambre des communes.

Dans cette campagne qui a démarré le 3 août 2015 (la plus longue de l’histoire du Canada), le Premier ministre conservateur Stephen Harper tente de remporter un quatrième mandat consécutif. Les deux principaux partis d’opposition sont le NPD (Nouveau Parti Démocratique) de Thomas Mulcair et le Parti Libéral conduit par Justin Trudeau.

L’incertitude du scrutin laisse présager l’élection d’un gouvernement minoritaire avec peu d’avance sur ses adversaires et pourrait conduire à une crise constitutionnelle majeure en ce que les règles entourant le désignation d’un premier ministre font partie des règles politiques (conventions constitutionnelles) mais néanmoins constitutionnelles et sujettes à interprétation.