Ouf ! Les Tourangeaux auront bien leur grand sapin de Noël sur la place Jean-Jaurès, comme le veut la tradition. Une habitante de Chambray a en effet offert un conifère à la Ville qui, jeudi dernier, avait refusé celui tout « déplumé » acheté chez un pépiniériste des Alpes de Haute-Provence.
Moins majestueux que celui de l’an dernier (12 m de haut contre 17 m, 1 tonne contre 2,5 tonnes) mais bien proportionné, cet arbre a l’avantage d’être gratuit (l’autre aurait été facturé 5.900 euros) et éco-citoyen puisque local, donc pas ou peu d’empreinte carbone.
Depuis mardi, il trône en centre ville, regardant de haut les travaux du tramway.
Coupé à 7 h mardi matin à Chambray, le grand sapin de Noel de la Ville trônait dans le centre-ville dès 11 h, regardant de haut les travaux du tramway.
Merci à cette tourangelle qui a trouvé une bonne destination à cette arbre qu’elle devait couper.
La mairie avait d’autres possibilités, notamment récupérer un des sapins coupés le long du tracé du tramway, ou plus récemment un de ceux coupés (ou sur le point de l’être) rue James Cane, au grand dam des voisins qui voient d’un très mauvais oeil la mise en place d’une résidence avec parking.
Place du Palais, juste à côté de ce grand sapin mort, les jardiniers de la ville ont planté une centaine de petits sapins morts. Ils en plantent aussi des dizaines d’autres dans la ville, près de la gare notamment. Quel beau et valorisant métier qu’être jardinier à Tours, ils en arrivent à planter des arbres morts !… Quel triste symbole en cette fin d’année qui a été catastrophique pour le patrimoine arboré de notre ville !
Le blog d’Alain Beyrand (http://pressibus.free.fr/blogcvl/stations/index.html#bilan08) indique, avec des preuves précises, que sur la moitié centrale du parcours (entre Maginot et le Cher), il y avait 700 arbres bordant le tramway. 600 ont été abattus et seulement 150 l’ont été de façon justifiée (on se souvient des 170 supprimés au Sanitas dans une artère très large où on n’a pas voulu réduire une présence automobile pourtant pas très dense). Les « replantations » ne sauront compenser ces pertes avant très longtemps, surtout qu’il n’y en aura que 400. Sur tout le parcours, plus de 1600 arbres ont éte abattus ou le seront, c’est bien plus que les 1000 que reconnaît la mairie.
Ainsi, en ce qui concerne les arbres, le tramway qu’on nous impose mérite bien le surnom de « damné corbillard »… Oui, à côté des quatre platanes centenaires voisins de Jean Jaurès abattus pour rien, ces cent sapins morts en sont un désolant symbole !