Tour de la gare : Jean Royer y avait déjà pensé

Visiteur régulier du site de la Nouvelle République et du blog Grand Tours, Ed Coughlin qui réside à Minneapolis et connaît bien Tours – il y a été étudiant – nous rapporte que Jean Royer avait déjà eu l’idée de construire une tour de grande hauteur, après un voyage à Minneapolis en 1989 ou 1990, ville avec laquelle Tours est jumelée.  » J’ai même entendu dire que le nom de l’immeuble serait le Mississippi  et que son architecture s’inspirerait de celle du Norwest Center ( qui se nomme maintenant Wells Fargo Center) à Minneapolis, précise Ed. Il était question de la bâtir à la Gloriette. »

De son côté Me Gérard Chautemps qui fut conseiller municipal de l’équipe de Jean Royer confirme que l’ancien maire de Tours «  avait envisagé la construction d’une tour en centre-ville. Il fut battu avant de lancer ce projet qui n’était qu’une idée et non encore le fruit d’une réflexion globale d’urbanisme. Jean Germain, sans originalité, fait de même mais à la va-vite, en faisant mine d’ignorer qu’une tour est trop énergivore pour être durable. »

Un avis loin d’être partagé par tous, mais qui montre que le débat est lancé !

 



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2 comments


  1. Roy Philippe & simone

    Ne gachez pas le centre ville.L’entrée de Tours a déjà été massacrée après 1944(haut de la rue Nationale).Une nouvelle erreur,et nos enfants la subiront plus de 50 ans.
    Bien amicalement.
    Simone & Philippe Roy.(2voix).

  2. François Bataille

    Plusieurs choses doivent je crois être rappelées, puisque l’idée d’une tour à proximité de la gare n’est absolument pas nouvelle.

    Déjà au milieu des années 1950, l’architecte Jacques Henri-Labourdette envisageait une tour de 15 étages à un emplacement proche du projet actuel. Identique aux cinq tours construites au Sanitas entre 1959 et 1962, elle devait signaler l’entrée du quartier, se situant à la pointe nord du boulevard Lattre-de-Tassigny. On sait que ce dernier ne fut jamais terminé, faute de déplacement de la gare, et que le tramway ne vient que maintenant parachever ce grand tracé.

    De 1967 à 1970, l’opportunité du déplacement de la gare restant d’actualité, l’agence d’urbanisme étudia la possibilité de réaliser une opération de type Maine-Montparnasse à son emplacement : l’activité ferroviaire serait conservée, mais la gare de Victor Laloux aurait été remplacée par une dalle surmontée par une tour de vingt étages. Projet là aussi abandonné.

    Plus près de nous, au début des années 1990, une tour de bureaux de 10 étages et 36 mètres de haut fut imaginée par l’agence tourangelle Ivars & Ballet, dans le cadre de la ZAC Blaise Pascal. Elle prenait place immédiatement au sud de la rue de Nantes, l’ilot de cette dernière étant conservé en l’état.

    La hauteur en centre-ville n’est donc pas une idée neuve. L’apport de Jean Germain consiste toutefois dans le principe de la démolition de l’ilot de la rue de Nantes, qui est d’une indigence architecturale assez incroyable au regard de son emplacement, sans que cela ne choque personne. Mais on s’accommode fort bien du laid lorsqu’il est habituel…