A Tours, quand on évoque des noces romantiques ou les pavés du tram, la Chine n’est jamais loin. Mais quand on enquête sur la réparation et l’entretien d’instruments de musique, la référence exotique peut sembler, à première vue, plus aléatoire. On vient pour entendre parler de violon ou de saxophone, mais, petit à petit, la conversation emprunte la route de la soie.
L’explication, c’est Olivier Husquin (réparateur de cuivres rue de La Fuye à Tours) qui la donne:«Il y a quelques années, on leur a exporté notre savoir-faire; et maintenant, ils nous renvoient les instruments!»
Alain Pignoux, luthier rue de la Préfecture, s’avoue un peu gêné: «J’aimerais bien pouvoir dire que leurs violons, c’est de la merde, mais ce n’est pas le cas.»
Pas du haut de gamme non plus, certes, mais d’honnêtes instruments, parfaits pour débuter, à des prix tout à fait abordables. Des tarifs sur lesquels ne peuvent évidemment pas s’aligner nos facteurs d’instruments made in France.
Alors, ces derniers doivent se cantonner à la réparation et à l’entretien d’instruments… souvent chinois.