La Maison des enfants d’Indre-et-Loire inaugurait il y a quelques jours ses nouveaux locaux, au 1, rue Jules-Massenet, aux Fontaines. La présidente, Françoise Lehain, rappelait à cette occasion la mission de son association: promouvoir et faire appliquer la Convention internationale des droits de l’enfant, par le biais de permanences et d’interventions, notamment dans les établissements scolaires.
Parmi les thèmes abordés auprès des jeunes, il en est un qui peut interpeller : « Expliquer le rôle des délégués de classe. » Pour ceux qui l’auraient oublié, les délégués de classe, créés en 1969, sont ces élèves qui font la liaison, dans les collèges et lycées, entre leurs camarades et les enseignants ou l’administration. Ils assistent aux conseils de classe.
Pris d’un doute, je me suis renseigné auprès de mes enfants et de mon entourage: jusqu’à présent, cette tâche d’exlication était dévolue au professeur principal ou d’instruction civique, parfois au conseiller d’éducation. Il n’est évidemment pas question de jeter la pierre à des bénévoles sincèrement dévoués à la cause des enfants, et qui de surcroît s’acquittent de cette tâche avec une grande compétence.
Mais il n’est pas interdit par contre de se poser des questions: comment l’Éducation nationale en est-elle arrivée à avoir besoin de recourir à des bénévoles pour expliquer son propre fonctionnement? Est-ce par manque de compétence? On n’ose y croire, d’autant que personne ne semble se plaindre quand cette tâche est remplie par le personnel enseignant, dont ça reste, jusqu’à preuve du contraire, la mission.
Ou alors par manque de moyens? Est-ce que par hasard, à force de vouloir dégraisser le mammouth, on l’aurait finalement tondu, au point que le pauvre pachyderme se retrouve maintenant complètement à poil (laineux)?