Mon badtrip aux pruneaux biologiques (du Chili)

 

Qui n'en veut ?

Aujourd’hui, parlons pruneaux. Tant qu’on y est, de pruneaux entiers, moelleux et bios. Et sachez que ce petit billet à base de fruits secs est lié à la venue à Tours de Philippe Squarzoni, aujourd’hui et demain, dans le cadre du festival de BD A Tours de bulles.

Je m’explique. Philippe Squarzoni a secoué le printemps avec Saison brune, un livre sur le réchauffement climatique qu’il présente ce soir salle Ockeghem et demain matin chez Bédélire, rue du Commerce, à partir de 10 h. ça me préoccupe, le réchauffement climatique. Mais j’ai encore plus peur des maladies qui commencent par un C. Et quand j’ai lu Saison brune, je me suis dit : « Voilà, ben oui, OK, on est mal. »

Petite mortelle chargée de famille, j’essaie de faire au mieux, en fonction de mes moyens, pour prendre soin des miens. J’ai cette chance, pourvu que ça dure. Parfois, même, j’achète bio, dépensant ainsi, et de façon tout à fait consentante, l’argent que je ne mets pas dans des cigarettes.

C’est là que j’en viens aux pruneaux (et à Philippe Squarzoni) : l’autre lundi, en courant entre midi et deux dans une très grande surface de l’agglomération tourangelle, j’ai acheté un paquet de pruneaux bios, de marque distributeur. Je me suis dit : « Voilà, tout à fait ce qu’il te faut. C’est bon, ça, les fruits secs. »  Une fois attablée, en mâchonnant ledit pruneau, j’ai machinalement attrapé le paquet pour lire les informations nutritionnelles. Et là, j’ai fait un badtrip. Mes pruneaux bios venaient du Chili. C’était écrit, en tout petit. Pas de pesticides, donc, enfin espérons, mais combien de kilomètres en avion parcourus pour arriver jusqu’au bureau de Magaloche ? Hein, combien ? Vive les pruneaux d’Agen, fallait lire les étiquettes, Mag, c’est bien fait.

En juin, Squarzoni rencontrait les confrères du blog NR Case départ. Je le cite : « Si on pouvait facilement intégrer au quotidien les contraintes climatiques, il n’y aurait probablement plus de crise. Mais le problème est que ce que l’on peut faire individuellement n’est pas du tout à la hauteur, et c’est bien pour ça qu’il y a une contradiction fondamentale.  »

Et parfois, même en voulant bien faire, on fait mal, comme moi avec cette aberration de fruits bios chiliens. L’enfer est pavé de bonnes intentions, c’est bien connu. En attendant, lesdits pruneaux ont comme qui dirait un arrière-goût un peu dégueu. Qui n’en veut ?



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