A Tours, la « pharma-drive » c’est (presque) pour demain !

Fin 2016, une "pharma drive" ouvrira dans le quartier des Fontaines

Fin 2016, une "pharma drive" ouvrira dans le quartier des Fontaines

Le « drive », c’est un principe américain qui permet de manger des hamburgers dans sa voiture et de laisser sur les sièges des traces quasi-indélébiles de ketchup ou de mayonnaise. C’est aussi le terme générique d’un nouveau mode de distribution qui fait appel à internet : après avoir fait ses courses virtuellement sur un site dédié (et réglé la facture au préalable)  on en prend livraison dans un entrepôt équipé de « pistes » pour se stationner, et de bornes informatisées pour activer sa commande. Il suffit ensuite d’ouvrir le coffre de son véhicule et, dans la minute ou presque, un employé zélé y dépose poireaux, conserves, PQ, dentifrice ou chipolatas, sans oublier  les céréales préférées du petit dernier.

Dans quelques années, à Tours, le « drive » ce sera aussi la possibilité de se rendre à la pharmacie sans quitter son véhicule. En partance pour la Gironde, François Cornuz, qui dirige pour quelques jours encore Val Touraine Habitat, le bailleur social adossé au conseil général, vient en effet d’annoncer la création d’une officine dotée d’un accès réservé aux automobilistes, dans le quartier des Fontaines. Plus précisément place Goya, le long de la route de Saint-Avertin, où son organisme HLM pilote une vaste opération de réhabilitation urbaine, à l’emplacement de l’ancien bâtiment de France Telecom. L’ouverture est annoncée pour la fin 2016.

Il est bien sûr trop tôt pour mesurer l’impact d’une telle initiative mais la « pharma-drive » sera sûrement très appréciée par les personnes à mobilité réduite qui pourront prendre livraison de leurs médicaments sans quitter leur auto. Cela évitera par ailleurs que les malades partagent leurs microbes avec les autres clients de la pharmacie…

Reste que la sédentarité est, de l’avis unanime de la faculté, un facteur qui favorise le développement de bien des pathologies.  Curieux paradoxe qu’un pharmacien qui délivrerait des médicaments contre le surpoids à un obèse rivé au siège de sa voiture. Sans parler des molécules qui induisent une contre-indication à la conduite d’une automobile !

Quant à savoir si, un jour, on pourra à la fois commander un tube d’aspirine… et un hamburger voire un soda à la pharma-drive, ce n’est peut-être pas qu’une vue de l’esprit ! Charles Trénet (Dans les pharmacies) ne le chantait-il pas voici une quarantaine d’années ?

Car ici, ce n’est pas un crime
De commander un ice-cream
Où l’on ajoute un peu de soda,
Mais des remèdes, on n’en voit pas…



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