Daniel Buren, chargé de concevoir « l’oeuvre urbaine » liée au tramway de Tours avec le concours du cabinet de Régine Charvet-Pello (RCP Design Global) l’expliquait récemment dans les colonnes de la Nouvelle République : depuis le début des années 80, les grands projets urbains s’accompagnent de plus en plus souvent d’un volet artistique. Cela se vérifie plus particulièrement pour les tramways qui, comme ces oeuvres urbaines, dépendent de la commande publique.
A Tours, il s’agira du « quatrième paysage« , un projet global qui comprend à la fois une partie mobile (le tram en lui-même, recouvert d’une livrée « miroir ») et d’une partie fixe (les stations et sept extensions particulières).
En l’occurrence, ce n’est pas la première fois que Daniel Buren intervient sur un tramway. Voici quelques années, il a notamment eu l’occasion de s’exprimer à Mulhouse, ce qui a fait l’objet d’un billet précédent sur ce blog.
Reste qu’en la matière, l’art peut s’exprimer de différentes manières. Un exemple parmi d’autres : à Brest (parmi d’autres initiatives), les distributeurs de titres de transports distribuent, de manière aléatoire, des tickets « collectors ». Que l’on peut s’échanger ensuite dans la cour d’école, à la manière des vignettes Panini de notre enfance, ou bien collectionner…
Pour en revenir au cas de Tours, Daniel Buren pose sa griffe sur l’ensemble du projet, d’un terminus à l’autre. Cela a le mérite de garantir une certaine homogénéité.
« L’ennui nait de l’uniformité« , diront sans doute ses détracteurs, dont certains préfèrent une vision plus collective de l’oeuvre urbaine, comme par exemple à Toulouse. Les Tourangeaux pourront bientôt juger sur pièces, puisque les différentes oeuvres de Buren doivent être installées avant l’été.
Elles seront là pour longtemps : à moins que la législation ne change, en France une oeuvre d’art ne peut être démolie sans le consentement de l’artiste ou de ses ayants-droits !