Au festival Aucard de Tours, le spectateur de base n’utilise pas les mêmes règles que les statisticiens et les économistes pour apprécier l’inflation.
Prenons un exemple concret: le demi de bière est passé cette année à 2,70€ au lieu de 2,50€ l’an dernier. Un calcul simple permet de conclure que l’augmentation est de 8%. Un ratio que l’on peut diviser par le nombre d’années de stabilité pour obtenir l’augmentation moyenne du prix du verre de bière, étalée sur une période donnée.
Le festivalier moyen, lui, a une toute autre échelle de calcul: « L’an dernier, explique l’un d’entre eux, j’apportais un billet de 10€ et je buvais 4 bières. Cette année, je n’en ai plus que 3. Et il me reste 1,90€ qui ne me servent à rien! » Dans l’absolu, ça représenterait très exactement 17,59cl de bière au nouveau tarif… que l’on ne peut évidemment pas se faire servir.
C’est un peu comme la météo: il y a la température réelle et la température ressentie. Ici, nous avons une augmentation réelle de 8% et une augmentation ressentie de 33%! A moins, évidemment, de prévoir 0,80€ en petite monnaie…
Y aurait pas un effet pépère à cette augmentation ?
Je vous rappelle que notre cher président a fait voter une taxe sur la bière….
On dit merci ?