En ce début d’année, moi, Super-Mufle, j’ai décidé d’élever (un peu) le débat en parlant littérature! Si, si ! Et pour ne rien renier de l’ancrage local de ce blog, c’est Georges Courteline, l’écrivain tourangeau, que je veux mettre ici en exergue.
En fouillant dans un placard, j’ai découvert un livre intitulé « La Philosophie de Georges Courteline ». Dans cet ouvrage, publié en 1922, j’ai découvert… mon portrait. Jugez par vous-mêmes avec cet extrait:
« (…) Il est bête, malfaisant, hâbleur, malintentionné, ivrogne, sottement sceptique, niaisement crédule, insolent comme un page ou plat comme une punaise selon qu’il se trouve en présence ou d’un plus faible ou d’un plus fort que lui ; aussi inapte à gérer ses affaires qu’enclin à se mêler de celles des autres, il vole tant qu’il peut, n’arrête pas de mentir, joint au ridicule naturel dont les fées lui furent prodigues le ridicule de ridiculiser les ridicules du prochain et pousse, à l’égard de ce dernier, le sans-gêne à de telles limites, que, volontiers, pendant des heures, il jouera du piano, d’un doigt, empêchant sciemment les écrivains d’écrire, les malades de prendre du repos et les mourants d’agoniser. Il est le Prince Goujat, le Mufle avec un grand M. (…)»
On jurerait que M. Courteline me connaît, alors qu’il est mort en 1929! Ou alors, c’est que la muflerie fait partie des valeurs les mieux partagées en ce bas monde! Ah, tout d’un coup, je me sens beaucoup moins seul !
Bonne année à tous les mufles, ceux qui assument (comme moi), et ceux qui s’ignorent encore (les pires)!