Ça y est! Après un mois d’efforts, Jean Germain, le maire, vient de boucler son marathon des voeux dans les quartiers. 11 réunions en tout, avec, à chaque fois un discours pour expliquer la politique municipale et annoncer les réalisations à venir.
« Mais comment fait-il? » m’a demandé, lors de la dernière, quelqu’un dans l’assistance. Eh bien, je suis en mesure de le révéler ici: y a un truc! Les discours du maire (en une bonne quarantaine de petits feuillets) se découpent en trois parties distinctes.
La première (27 feuillets), est la plus longue; elle est consacrée à la politique générale de la Ville.
La seconde, de longueur variable (une dizaine de feuillets) commence ainsi: « Mais venons-en aux sujets qui concernent plus particulièrement votre quartier… »
La troisième (environ 5 feuillets) sert de conclusion. Elle est introduite par cette phrase: « Mais je ne voudrais pas être trop long… » C’est le signal attendu par les employés municipaux pour faire sauter les bouchons de pétillant.
Inutile de préciser que les parties 1 et 3 sont semblables, et donc qu’au bout de la 11e réunion, le maire commençait à connaître son texte quasiment par coeur (et moi aussi!)…
Un de ses plus fervents soutiens m’a d’ailleurs glissé, à la fin d’une cérémonie: « Il a été bon, hein? Comme d’habitude! » Je m’abstiendrai ici de tout commentaire sur la 1re partie de cette appréciation; je confirme en revanche sans réserve la 2e partie de la phrase: oui, le maire avait bien été, ce soir-là, « comme d’habitude ».
Bref, un discours à géométrie centrale variable.
Malin, Germain!
J’exprime toute ma compassion à l’auteur de ce billet ironique, qui a poussé la conscience (l’inconscience?) professionnelle jusqu’à assister aux 11 réunions.
Qu’il en soit chaleureusement remercié, notamment par sa direction!
Pour être tout-à-fait juste, c’est un travail d’équipe: on s’y est mis à plusieurs pour réaliser cet exploit, à la différence du maire, qui, lui, était presonnellement présent à toutes ses réunions!!!