Franchement, quand on se balade rue Nationale, on se croirait, sans trop d’effort, en plein coeur d’Athènes, notamment au niveau de la flore: le laurier rose y côtoie le palmier dattier, deux plantes typiques de la flore méditérranéenne. Et cerise sur le gâteau, on y rencontre même l’olivier, l’arbre d’Athéna, sans lequel la Grèce ne serait jamais devenue la Grèce. En tendant l’oreille, on entendrait presque les cigales!
Alors moi qui voulais passer cet été mes vacances en Grèce, j’applaudis des deux mains cette initiative, n’en déplaise à ceux qui auraient préféré des espèces indigènes dans les bacs de notre grande artère: j’ai économisé le prix du voyage, et je peux arborer un bilan carbone exemplaire!
A un détail près: en regardant vers la Tranchée, je vois… l’ancienne mairie de Saint-Symphorien. Alors, comme elle doit être détruite prochainement, je me suis dit qu’il serait judicieux d’y construire, au lieu d’un énième programme immobilier, une reproduction grandeur nature de l’Acropole. Ça aurait de la gueule, non? On pourrait même parsemer le site de quelques sculptures monumentales de Daniel Buren (ou de Michel Audiard pour changer un peu), véritables Phidias des temps modernes.
Et vous, qu’en pensez-vous? Si vous avez des suggestions, n’hésitez surtout pas à nous en faire part.
Pourquoi ne pas tout simplement conserver le bâtiment actuel qui bien renové ne serait pas si laid.
en plus il y a d’autres bâtiments sur la place qui reprennent le style.
ce serait une manière de garder un patrimoine de ce type plutôt que de le remplacer par un truc moderne qui ressemblera à quoi?
cela dit ce serait peut-être plus raccord avec les colonnes de Buren!
Pour rendre l’hommage qui lui est dû à M. Buren, pourquoi ne pas installer une gigantesque statue à son effigie, à l’antique, tel un empereur romain: drapé dans sa toge, en sandales, le bras tendu et l’index pointé vers la rue Nationale (qu’on pourrait rebaptiser avenue Daniel Buren), invitant le peuple (forcément) ignare à contempler la magnificence de son « geste architectural » et de son œuvre totale?
Bravo pour ce billet. J’applaudis au bilan carbone exemplaire ! Mais à part l’Acropole, je n’imagine rien d’autre là-bas, tout en haut de la ville. Quel chic ce serait ! Suis d’avis de ne pas imposer plus de Phidias locaux que ça… ou alors des jeunes, des inventifs, des nouveaux noms, non ?
Même Phidias a été jeune un jour, et il a été bien content, en son temps de toruver un Périclès pour lui donner sa chance…
J’ai hâte de voir ce que le nouveau programme immobilier donnera depuis le bas de la tranchée. Il est sûr qu’un arc de triomphe donnerait plus de cachet !
Ouiiii, du Audiard! le sommet de la Tranchée, emplacement idéal pour la femme-Loire, jambes écartées, comme si elle accouchait de la perspective que le monde entier nous envie…
Excellent ! Je plussoie !
Conceptuellement, c’est aguichant…
Mais objectivement, une installation à cet endroit-là de la vision de Michel Audiard s’installerait sans doute comme le geste le plus provocateur de l’histoire monumentale française, d’où des conséquences mondo-médiatiques sûrement délicates à maîtriser !
A l’extrémité d’une perspective rectiligne ascendante un peu comparable, Kassel en Allemagne a installé une grande statue d’Hercule au sommet d’une sorte de mausolée, mais le résultat n’est pas pleinement convaincant..
A cet endroit-là, une grande statue assise serait assurément intéressante… mais qui mettre ?
Olympe de Gouges me vient à l’idée : l’honorer pourrait faire consensus, car elle fut à la fois révolutionnaire en étant la première à évoquer l’égalité citoyenne entre hommes et femmes, une idée qui continue de progresser dans notre pays, et martyre de la Révolution.
Il se trouve qu’Olympe est une authentique figure de la rive nord de Touraine, car à seulement quelques kilomètres de là, à Saint-Etienne de Chigny, elle avait acquis peu de temps avant son exécution une propriété où elle projetait de fonder une académie.
Enfin, il existe d’elle un superbe portrait en position assise, qui du fait de l’ampleur de sa robe, de l’élégance de son port et de la largeur de sa perruque, permettrait à la fois d’aménager, dans un même édifice à son effigie, à la fois des volumes bâtis utiles et un belvédère accessible.
http://www.histoire-image.org/pleincadre/index.php?i=952
Ce que vous voudrez, sauf du Buren et encore moins du Audiard ! ras le bol, c’est à croire que celui-ci n’a pas d’autres clients que Tours et St-Cyr !
Ah ! le copinage …