Torride. S’il fallait résumer d’un mot la performance de Sandra Nkaké au coeur de la nuit blésoise samedi, ce serait celui-ci. Comme s’il n’avait pas suffi que la chaleur de la journée s’accumule entre les murs de la salle Jorge-Semprun !
D’entrée de jeu, la chanteuse franco-camerounaise prend possession de la scène, déployant une énergie féline, tout groove dehors.
Portée par une section rythmique puissante autant que précise, incisive même, la voix basse de la belle se confronte aux trilles saturées de la flûte de Jî Drû, compositeur complice de cette musique hors normes.
Du rock ? De la soul ? De l’énergie brute puisée aux tréfonds de la Terre, modelée, triturée, transcendée par le talent de cette bande d’alchimistes !
Le public, déjà brûlant, entre en fusion avec cette musique moderne et authentique, qui parle de lui, de tous, d’hier et d’ailleurs. Au bout d’une heure et demie passée comme dix minutes de ce plaisir brûlant, on reste un moment pantelant, les sens retournés. Touché par cette tellurique beauté.
Ce n’est pas souvent que je vous fais un compte-rendu de concert, mais puisqu’il a fallu que j’écrive celui-ci, autant vous le faire partager, et vous faire profiter des belles photos de mon ami Patrice Mollet.
Si ça peut vous inciter à acheter Nothing for Granted, l’album de Sandra Nkaké et surtout, à aller la voir en concert !
> A lire ici, une très belle chronique de Nothing for Granted.