Le Petit Faucheux, salle de concert de Tours qu’on affectionne particulièrement par ici, fête ses 25 ans cet automne.
Pour marquer ce quart de siècle, il organise ce mardi 25 septembre à la médiathèque des Fontaines à 18 h 30, une manifestation plutôt inédite : une « battle » de programmateurs, à l’image de ces défis que se lancent les danseurs hip-hop.
La soirée se prolongera avec un concert solo de Pascal Maupeu (guitare, banjo) autour de standards folk. Et c’est gratuit.
Je voudrais profiter de cette occasion pour adresser un salut chaleureux autant qu’admiratif à Bernard Aimé, directeur artistique du Petit Faucheux pendant 25 ans, pilier cofondateur de cette salle qui est bien plus qu’un lieu de diffusion, et qui compte sacrément dans le circuit du jazz et des musiques improvisées en France.
Je suis d’autant plus admirative que j’ai brièvement connu Bernard Aimé dans une vie antérieure, à l’époque où le Petit Faucheux était encore un petit café-concert dans le centre-ville de Tours, et que lâcher un boulot stable (à l’époque) et confortable pour une telle aventure relevait d’un goût du risque certain.
Mais les virages sur les chapeaux de roue n’étaient évidemment pas pour lui faire peur. La suite a prouvé tous ses talents de pilote, dans une programmation qui n’a jamais hésité à lâcher les chevaux, à brûler de la gomme dans d’artistiques dérapages plus ou moins contrôlés.
Le Petit Faucheux est sûrement une réussite d’équipe. Mais la trajectoire artistique, c’est Bernard Aimé qui l’a assurée pendant 25 ans. Et au bout de sa ligne d’arrivée, sa retraite (active on le suppose) a certainement été saluée du drapeau à damiers. Champagne !
> Bernard Aimé raconte comment il est venu au jazz, et comment est né Jazz à Tours :
BERNARD AIME par xraypop
> Un article de La Croix qui raconte La Belle ‘histoire du Petit Faucheux