Le festival Jazz or Jazz 2019 se déroule cette semaine, du 9 au 14 avril, au Théâtre d’Orléans.
La formule a évolué par rapport aux éditions précédentes : plus de double parcours, l’un « grand public », l’autre plus contemporain, en parallèle. Désormais, c’est l’un après l’autre, sur la même scène et dans une même soirée de concert, que joueront têtes d’affiche et formations de moindre notoriété, en tous cas auprès d’un large public.
Dhafer Youssef (le 9 avril), Roberto Fonseca (le 10 avril) ou Salif Keita (le 13 avril) attireront je l’espère un large public, qui pourra par la même occasion découvrir en première partie de soirée , dans l’ordre, Vincent Peirani, Lura et l’Umlaut big band.
Une excellente idée, car la version précédente ne valorisait pas vraiment les projets plus exigeants, contraints de jouer souvent devant des salles bien peu fournies.
La Scène nationale d’Orléans, dont le but est tout de même de sortir des sentiers battus et de favoriser la découverte, remplit pour cette édition parfaitement son rôle, en programmant également chaque jour à 18 h une formation de la jeune scène jazz française, et notamment les quatre lauréats du dispositif Jazz Migration 2019.
De toutes ces belles soirées, j’ai retenu celle du vendredi 12 avril à 20 h, pour avoir le plaisir de revoir sur scène le Supersonic de Thomas de Pourquery, une des formations les plus enthousiasmantes du moment, avec Arnaud Roulin (piano, synthétiseurs, électronique, percussions) Fabrice Martinez (trompette, bugle, percussions,voix), Laurent Bardainne (saxophone ténor, percussions, voix), Frederick Galiay (basse, voix), et last but not least, le poète Edward Perraud (batterie, voix, électronique).
On les avait déjà vu à Orléans mais version Jazz à l’Evêché, avec le projet « Play Sun Râ » qui leur avait valu une Victoire du Jazz en 2014.
Cette fois-ci, le Supersonic et son leader saxophoniste et chanteur ont décidé de nous emmener sur la planète planante des « Sons of love », un album entre jazz, rock et ritournelles cosmiques attachantes, qu’on a hâte de partager avec eux !
C’est Erik Truffaz qui joue le rôle de la tête d’affiche, en seconde partie de cette soirée. Avec Benoît Corboz (Fender Rhodes, claviers), Christophe Chambet (basse) et Marc Erbetta (batterie), le trompettiste replonge dans les années groove n’bass, avec ce son éthéré qui avait fait de lui un prolongement de Miles Davis. Il y adjoint le flow du rappeur Nya pour une tonalité hip-hop à découvrir…
Et si vous pouvez être à Orléans dès 18 h, tentez le concert de « Three days of forest », à 18 h, avec Florian Satche (batterie), Séverine Morfin (violon alto) et Angela Flahaut (voix). Ce sera sûrement une expérience poétique à nulle autre pareille.
>>> Tout le programme est sur le site Jazz or Jazz 2019
>>> On n’oublie pas évidemment le tremplin Jazz or Jazz, samedi 13 avril.