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Thomas de Pourquery et son Supersonic, « Back to the moon », mardi 9 novembre à la Halle aux grains de Blois ça va secouer, et faire décoller les tympans des Blésois relativement peu habitués à des concerts de cette qualité, jazz et musiques improvisées étant trop rarement programmés par cette scène régionale.

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Les amateurs, qui ont pu profiter des deux précédents opus du Supersonic en live à Orléans ces dernières années (ah ce concert d’anthologie au Jardin de l’Evêché en 2014, année du sacre du Supersonic aux Victoires du jazz !), trépignent d’impatience à l’évocation de ce rendez-vous avec le talent, l’humour, la tendresse et la poésie que délivre ce « Back to the moon ».

Un périple joyeux et mélancolique à la fois que ce retour vers la Lune, où Thomas de Pourquery passe de Docteur Sax à Mister Voice avec la complicité sensible d’Edward Perraud aux baguettes d’argent, et le soutien sans faille des excellents Arnaud Roulin (piano), Fabrice Martinez  ( trompette), Laurent Bardainne  (voix, saxophone), et Frédérick Galiay (basse).

Si jamais cet album, unanimement loué par la critique, n’était pas encore entre vos deux oreilles,  cliquez ici pour vous mettre en condition !

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Le quartet de la trompettiste Airelle Besson ouvrira l’édition 2021 du festival Emergences, du 5 au 12 novembre à Tours.

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Un festival qui mêle artistes de renommée nationale et jeunes musiciens professionnels en devenir.  Avec un double effet : offrir une expérience de la scène et une visibilité aux plus jeunes, et permettre à un public curieux de découvrir de nouvelles propositions artistiques.

La programmation est cosignée par deux institutions tourangelles, Jazz à Tours et le Le Petit Faucheux. Institutions qui ont pris cette année un coup de jeune, en accueillant chacune un nouveau programmateur.

C’est donc à Lisa de Carvalho (Jazz à Tours) et Antoine de la Roncière (Le Petit Faucheux) que l’on doit le programme 2021, avec 5 soirées et 1 après-midi de concerts, dans trois lieux différents. On peut lire leur interview croisée sur le site.

Evidemment, il y a des noms peu, ou pas connus, c’est le principe de l’exercice.

Mais programmer dans le même festival deux de mes trois coups de coeur du moment, j’avoue que c’est un bon présage !

On ne manquera donc pas :

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  • Le 7 novembre, La Litanie des Cimes de Clément Janinet (violon, compositions) avec Hugues Mayot (clarinettes, en remplacement d’Elodie Pasquier) et Bruno Ducret (violoncelle) dont je vous ai déjà parlé il y a peu, et qui vraiment, vraiment, méritent le détour.

Après ça, on ira piocher dans les différentes propositions du festival, pour se faire quelques frissons de nouveauté !

>>> Tous les détails de la prog’ et les infos pratiques sont sur le site du Festival Emergences

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Le palmarès 2021 des Victoires du jazz est tombé le 5 octobre.

Et la bonne nouvelle, c’est que certains lauréats sont déjà programmés sur les scènes de la région Centre-Val de Loire !

  • Michel Portal, le toujours jeune, dont l’album « MP 85″ a reçu la Victoire « Album de l’année », sera en concert à Tours le 19 janvier 2022
  • Le Belmondo quintet, construit autour des frères Stéphane et Lionel Belmondo, lauréat de la catégorie groupe, sera en concert à Blois le 17 décembre (et on parlera bientôt ici de leur excellent dernier album « Brotherhood »)

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  • Isabel Sörling a décroché la Victoire dans la catégorie artiste vocale, et c’est également à Tours, le 5 novembre, qu’on pourra l’écouter, au sein du quartet d’Airelle Besson, à l’affiche du festival Emergences.

Ce qui fait tout de même trois lauréats de  Victoires du jazz 2021 sur six programmés dans les trois prochains mois en Centre-Val de Loire.

Et évidemment, on ne désespère pas que les autres lauréats viennent également fouler les scènes de la région, à commencer par Pierrick Pédron, sacré artiste instrumental de l’année, et qu’à jazzOcentre, on aime beaucoup !

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Samedi 16 octobre, la Maison de Bégon à Blois, lieu de culture aux larges horizons, propose une soirée peu banale : « Taxi Driver », le film de Scorcese, revisité par un comédien et six musiciens de jazz.

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Ce projet porté par le sextet Méloblast et le comédien Hugo Zermati, sera peaufiné pendant une semaine de résidence artistique à la Maison de Bégon, avant d’y être créé sur scène le 16 octobre.

Méloblast, on les a déjà croisés sur les scènes jazz de la région, et notamment celle de Jazzin’Cheverny en 2015, l’année de la sortie de leur premier album sur le label O Jazz, dirigé par le regretté Jean-Louis Derenne. Composé de David Sevestre (saxophones), Thierry James (bugle, trompette), Stéphane Montigny (trombone), Julien Petit (sousaphone, trombone), Sébastien Janjou (guitare) et Vincent Martin (batterie, vibraphone), le sextet avait remporté l’année précédente le tremplin du festival de jazz d’Orléans.

Cette formation de musiciens orléanais chevronnés, entendus les uns et les autres dans bien des projets de qualité,  était plus récemment venue jouer à Blois, à la Maison de Bégon justement, en 2019, son projet d’alors Jazztropicante, du jazz mâtiné de musique colombienne. Une rencontre heureuse sans doute, puisque les voilà tous revenus ici pour cette création originale.

Pour avoir une petite idée de ce que sera ce spectacle théâtral et musical, réservé à un public averti (Taxi driver n’est pas une histoire pour les enfants), il y a un très court teaser vidéo, à découvrir en cliquant sur le lien. L’aventure donne très envie d’être partagée !

>>> Toutes les infos pratiques pour réserver vos places à la Maison de Bégon

>>> La page Facebook de Méloblast, pour suivre les projets du groupe

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« La Litanie des cimes », de Clément Janinet (Gigantonium)IMG_20210918_202059

Violon (Clément Janinet), clarinette (Elodie Pasquier), violoncelle (Bruno Ducret) : ce n’est pas le plus habituel des trios dans un festival de jazz, même si c’était à Coutances en ce mois d’août 2021 et que les musiques libres y ont une belle part. Cette Litanie des cimes fut, sans conteste, un véritable coup de coeur, que l’album, paru chez Gigantonium (et disponible sur bandcamp ) permet de prolonger… ad lib !

Il y a quelque chose d’organique dans cette musique faite de frottements et de souffles, de pincements et de sifflements, soutenue par une pulsation sourde qui raccorde à la Terre bribes poétiques entremêlées, ritournelles détournées, envolées lyriques.

Parfois l’oreille perçoit quelque influence, musique minimaliste et répétitive ici, son percussif aux tonalités africaines là…, mais surtout l’oreille se laisse prendre, embarquer, charmer, bousculer aussi, par une subtile alchimie d’harmonies qui tisse un univers sensible, différent, bouillonnant de possibles et en même temps, apaisé, serein, léger. Comme un frémissement de feuilles sur les cimes.

>>> L’excellente nouvelle, amis de jazzOcentre, c’est que la Litanie des cimes sera en concert le 7 novembre 2021 à Tours, dans le cadre du festival Emergences co-organisé par Le Petit Faucheux et Jazz à Tours.

>>> Clément Janinet, un artiste à suivre de très près, avait également commis l’un de mes albums coups de coeur en 2019, « O.U.R.S », dont j’avais parlé par ici.

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Pas sûr qu’en France il y ait beaucoup d’associations de la trempe de Jazz à Tours !

Ce lieu de formation de musiciens  initialement tourné vers le jazz est devenu au fil de ses 40 ans d’existence, à la fois:

  • un lieu d’apprentissage amateur de musiques actuelles, dont le jazz mais pas seulement
  • un lieu de formation professionnelle ( DEM  jazz en partenariat avec le conservatoire de Tours, ou licence de musicologie jazz en partenariat avec l’université de Tours)
  • un acteur de la scène jazz régionale, grâce à de nombreuses actions d’accompagnement de jeunes musiciens professionnels.

Ce 14 septembre à Tours, Jazz à tours fêtera ses 40 ans avec un premier événement en public, sur le joli site de la Guinguette de Tours, en bord de Loire, avec trois groupes au programme.

  • Mysterieum ouvrira la soirée à 18 h, un tout jeune ensemble de dix artistes et musiciennes issus de la formation DEM Jazz, pour une expérience mélodique mêlant poésie et musique.
  • Electric Vocuhila sera le plat de résistance de cette soirée, avec son mix de rythmes africains contemporains et d’inspiration jazz free tout à fait passionnant et très bien maîtrisé (à découvrir en cliquant ici).  « Ces musiciens viennent du jazz, option free, et jouent de la musique africaine comme si c’était du rock » ont relevé Les Inrocks

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  • Et on finira sous les étoiles avec la techno live de Manon et Stephan, nom de code « a ae e » !

>>> Tout savoir sur Jazz à Tours

 

 

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L’arrière-saison s’annonce très caliente du côté de Montlouis-sur-Loire, où le festival Jazz en Touraine 2021 propose du 10 au 19 septembre, pas moins de 14 concerts en 7 grandes soirées, à l’Espace Ligeria.

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Cette 35e édition (joli score !), comme les précédentes, a bâti sa programmation sur une très large palette de styles musicaux, plus ou moins liés au jazz… Genre déjà plus vaste que tous les océans réunis !

Il y aura sûrement des amateurs pour le jazz pop-rock de Manu Katché le 15 septembre, le country-blues de Jean-Jacques Milteau le 14 septembre ou la soul-folk d’Ayo le 18 septembre.

Personnellement, j’orienterais bien mes oreilles plus curieuses vers trois rendez-vous :

  • le duo Ray Lema – Laurent de Wilde, vendredi 10 septembre à 20 h. Une très belle ouverture de festival que ce duo complice de pianistes, mêlant comme une évidence leurs influences jazz, africaine ou classique pour façonner leur propre univers.

 

  • Nicolas Gardel & The Headbangers, samedi 11 septembre à 20 h. « Nicolas Gardel déjoue les clivages en alliant avec style et originalité un jazz moderne, faisant dialoguer funk et musique pop électro » est-il écrit sur le programme, ce qui donne déjà envie. Quand on découvre dans la liste des Headbangers le nom de Ferdinand Doumerc, ci-devant saxophoniste et membre de l’excellent Pulcinella, on fonce les yeux fermés ! (Et si on veut en savoir plus sur Doumerc, on lit le très beau portrait que Gilles Gaugarengues lui a consacré sur Citizen Jazz)

 

  • Louise Jallu quartet, mercredi 15 septembre à 20 h. Cette jeune bandonéiste, récemment nominée aux Victoires du jazz dans la catégorie découverte, met à sa sauce le Tango Nuevo, imaginé par l’immense Astor Piazzolla, auquel elle a consacré un album très remarqué en janvier dernier. De quoi attiser la curiosité !

 

Programme complet et infos billetterie sur le site internet de Jazz en Touraine, bien sûr.

 

 

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On avait réservé des places… elles ont été remboursées. On avait un programme magnifique pour nos soirées… il a été ruiné.

Mais tout ça, c’est du passé !

Après une fin d’été sous les pommiers dans un festival magique (on en reparlera), retour en région Centre-Val de Loire pour la rentrée, avec l’envie de se replonger dans les concerts. Et ça tombe bien, les programmations tombent dans nos boîtes aux lettres en ce moment, riches en propositions jazz tous azimuts, des têtes d’affiche aux découvertes, d’Orléans à Tours en passant même par Blois !

Pour cette reprise, je vous glisse trois noms, pour lesquels il serait prudent de réserver dès à présent. Mais il y en aura d’autres.

 

  • Le 9 novembre, la Halle aux grains à Blois accueillera (quel miracle !) Thomas de Pourquery et son Supersonic, avec l’adorable Edward Perraud aux baguettes, entre autres excellents musiciens. Le saxophoniste et chanteur y délivrera le répertoire d’un nouvel album, Back to the moon, à paraître en ce mois de septembre. « Un concept album imaginé à bord d’un vaisseau spatial » dit-on, entre jazz-rock et black music… Assurément un événement.

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  • Le 19 janvier à Tours enfin, pour clore ce trio de « P », le plus jeune d’entre eux, Michel Portal, 85 ans et une verve artistique toujours intense, viendra présenter sur scène en quintet (dont le contrebassiste Bruno Chevillon et le pianiste Bojan Z !) ce petit bijou d’album, sorti après dix ans de pause jazz. Une véritable source de jouvence dont on ne se lasse pas, mais aussi l’occasion pour les plus jeunes oreilles de découvrir ce qu’il faut bien appeler désormais une légende du jazz.

 

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« Miles & me » de Quincy Troupe, une idée de bouquin à glisser dans votre sac à dos pour les vacances : c’est très intéressant, ça se lit sans peine et ça donne envie de réécouter toute la discographie de Miles Davis !

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Vous l’avez peut-être déjà lu, il est sorti il y a plusieurs années, mais il a été réédité en français aux éditions du Castor Astral en 2019, dans un format poche.

C’est l’envers du décor, l’histoire d’une rencontre entre Miles Davis et celui qui, fan absolu du trompettiste, devient presque par hasard son biographe et son ami, dans les dernières années de sa vie. Je n’ai pas encore lu « Miles, l’autobiographie », issue des heures d’entretien de Quincy Troupe avec le musicien.

Mais ce petit livre-là , nous en apprend déjà beaucoup, sur l’homme dans sa relation avec les autres, sur le musicien et son processus créatif. Sans théoriser, juste à travers des anecdotes bien choisies, et la passion de l’auteur  pour le jazz et pour la musique de Miles Davis. Avec la vision d’un « contemporain » de la carrière de Miles, découvrant album après album les ruptures de style, les changements de formations, les nouvelles influences, etc.

Pour qui ne s’est jamais trop penché sur le personnage de Miles Davis, ce petit bouquin raconte des choses parfois très déconcertantes, parfois même assez choquantes. Mais si l’on sent par moments poindre l’incompréhension ou l’agacement de l’auteur, sa plus grande qualité réside dans l’humanité dont il fait preuve face à  Miles Davis. Et qui fait devenir ce « monstre sacré » un peu plus humain lui-même.

Et un petit Miles live en 1985, avec un magnifique chorus de John Scofield !

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Les musiciens n’ont plus de concerts et les vignerons ne vendent plus leurs vins… Sale temps de Covid-19 . C’est le moment de se mobiliser, de faire découvrir et partager ces plaisirs, pour maintenant ou pour l’après. Jazz et jaja, série provisoire et totalement subjective. Santé !!!

Pour soutenir les intermittents, on peut signer cette pétition. Et acheter des CD.  Pour soutenir les vignerons, on peut acheter leurs vins, au domaine, en ligne, chez les cavistes.

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Rymden « Reflections and Odysseys »… Ce nouveau trio scandinave avait prévu une belle tournée de concerts en France en ce printemps 2020, dont une halte au festival Jazz or Jazz d’Orléans. En attendant une prochaine occasion, on écoutera avec plaisir cet album vif et coloré. Ca frôle parfois le jazz-pop à l’accent britannique, mais l’incandescence d’un chorus de Fender Rhodes ou le fragile équilibre d’une ligne de contrebasse ramènent Rymden vers l’exploration d’un univers musical plus complexe, fait de fins enchevêtrements sonores et de pulsations profondes.

Si le trio est nouveau, les musiciens qui le composent sont de véritables références. Dan Berglund à la contrebasse et Magnus Öström à la batterie composaient la rythmique du défunt trio E.S.T. Ils sont associés dans ce projet au pianiste Bugge Wesseltoft, véritable défricheur du jazz nordique contemporain.

Ouvrez les oreilles et dégustez…

… Avec « Solaris » du domaine Sauvète. Un vin de Loire bio comme vous n’en boirez pas souvent, un rouge atypique qui n’est produit que lors des plus belles années ensoleillées sur les rives du Cher, un vin issu d’un cépage trop longtemps malmené : trop de raisins, cueillis trop verts. « Solaris » c’est tout l’inverse ! Bienvenue dans l’univers insoupçonné du gamay très mûr, très concentré, aux arômes gourmands de cerise confite…

>>> Bonus. Figurez-vous que Rymden, en suédois, veut dire « Espace ». Une raison de plus pour lui associer ce Solaris… du moins, si l’on est amateur de science-fiction et de Georges Clooney ;-)

A la cave :

 

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