Politique Football Club : le président qu’il faut à l’UMP

« Une personnalité incontestable, acceptable par les deux camps en raison de sa hauteur de vue et de son expérience » : voilà le portrait robot de celui à qui va revenir la lourde tâche de sauver ce qu’il reste de l’UMP, bientôt rebaptisée Union Magnifiquement Pathétique.

Désespérés, les hommes de droite n’ont pas encore pensé à se tourner vers le monde du foot – où le pathétique est souvent une valeur refuge –, un monde au sein duquel patientent des hommes de caractère, habitués à diriger des navires en perdition, ou pas. Voilà trois excellents candidats, bien meilleurs que Juppé à nos yeux :

1) Loulou Nicollin

Viva la revolucione a la Ou Em Pè !

Tout comme l’UMP, le Montpellier Hérault de Loulou a connu le plus haut – sacre 2012 en Ligue 1 d’un côté, victoire de Sarko en 2007 de l’autre – et le plus bas – relégation par le passé, résultats décevants et tensions cette saison dans l’Hérault, bon pour l’UMP, on va pas insister… –, des épidodes que le boss de la Paillade a traversé sans jamais de cap, beauferie et vulgarité en étendards. Mais dès qu’il s’agit de recadrer ses troupes, Loulou n’y va pas par 4 chemins. Coppé et Fillon peuvent être dans leur petits souliers : ils risquent bien de se faire traiter de « tapettes » et d’aller faire un tour en réserve…

2) Christophe Bouchet

Allo Wallis ? C'est Futuna, non, je déconne Jean-François, c'est moi. Moi. Christophe. Bouchet.

Déjà engagé en politique, proche de Borloo, l’ancien président de l’OM ne serait donc pas en terre inconnue en débarquant à l’UMP. Et après avoir dû remiser ses ambitions de vouloir devenir président de la FFF, le Tourangeau récupérerait finalement un chouette fauteuil en cuir, dans les beaux quartiers parisiens. Bonus, au vu du score obtenu par l’intéressé aux  législatives – moins de 2% dans la première circonscription de Tours –, personne à l’UMP, même Valérie Pécresse, ne verra en lui un concurrent potentiel pour la suite des opérations.

3) Nasser Al-Khelaifi

C'est ça leur effectif ? Fillon en pointe et Coppé à la récupération ? Tu m'étonnes qu'ils galèrent...

Déjà installé à Paris, le Qatari pourrait sans problème cumuler le poste de président du PSG et celui de boss de l’UMP. Reste un gros problème à régler : Zlatan est-il disposé à défendre les couleurs de la droite française en 2017 ? Dans le cas contraire, Al-Khelaifi devrait se résoudre à demander à Christophe Jallet, habitué lui aussi à s’illustrer à droite, de s’y coller. Il sera toujours moins pathétique que les joueurs en place…