Qu’est-ce que tu deviens… Delio Onnis ?
Chez Les Pieds Carrés, on aime aussi surtout ceux qui ne les avaient pas. Et parmi les anciens joueurs du championnat de France, s’il est un homme qui représente à merveille cette anti-thèse des pieds carrés, il s’agit à n’en pas douter du meilleur buteur de l’histoire du championnat de France : Delio Onnis. De passage en Touraine pour rencontrer son alter-ego Delio (aka la nouvelle mascotte du Tours FC, club avec lequel Delio « le vrai » a été sacré deux fois meilleur buteur de D1), il a accepté de nous raconter sa vie. En toute simplicité.
Pour les moins de vingt ans, ceux qui ne peuvent pas le connaître, Delio Onnis, c’est un Ovni qui a traversé le championnat de France pendant près de quinze ans. Et qui a inscrit la bagatelle de 299 banderilles pendant cette période, dans l’ancêtre de notre Ligue 1 actuelle. Si l’on y réfléchit bien, ce ne sont que 203 buts de plus que le meilleur buteur encore en activité en Ligue 1, Djibril Cissé, qui culmine à 96 pions…
Mais depuis 1986 et la fin de sa carrière à Toulon, l’Italo-Argentin a un peu disparu des radars. Tout l’inverse de son ami Omar da Fonseca. « Lui, j’ai beaucoup insisté pour qu’il vienne à Tours : c’est le meilleur joueur du monde (rires). Il est adorable. Quand je le vois faire son cinéma à la télé, il me fait trop rigoler. Mais je n’aurais pas pu faire comme lui : je suis très mauvais en communication. Là, je me lâche un peu, mais je ne suis pas fait pour ça ».
Pas plus que pour le banc de touche, visiblement. Un temps adjoint de Rolland Courbis à Toulon, il a ensuite pris les rênes du Paris FC. C’était entre 1992 et 1995. Une époque où le club francillien navigait en eaux troubles. Bien loin du glorieux passé du club, au début des années 70. « Pendant un moment, ça m’a convenu. Mais ensuite, avec mon caractère, beaucoup moins… Je n’aime pas qu’on m’impose des choses. Malheureusement, dans certains clubs, il y a des dirigeants qui veulent t’imposer des choses. Et je ne suis pas d’accord du tout avec ça. » Onnis est certes un homme qui prône des valeurs simples, mais hors de question de se laisser marcher sur les pieds.
« Je suis un être humain avant d’être un sportif de haut niveau »
Suit un retour dans sa ville d’adoption. Celle qui l’a consacré roi des buteurs en France : Monaco. Celle où il vit encore (à mi-temps) aujourd’hui. « En 1998, le président de l’AS Monaco, Monsieur Campora, m’a proposé de partir en Argentine pour aller voir des joueurs. Je suis devenu superviseur. »
Pas rancunier, Delio. Il accepte de travailler pour celui qui a été, en 1980, à l’origine de son départ du Rocher. « Nous étions en désaccord quand j’ai quitté le club pour Tours. Il voulait me faire signer pour un an, moi je voulais deux. Mais quand je suis rentré vivre à Monaco, après Toulon, on a reparlé. Malgré les différents qu’on a pu avoir. Pour moi, ça reste le président qui a le plus compté pour l’AS Monaco. L’histoire du renouvellement, c’était un désaccord ponctuel, quelque chose qui arrive dans le foot. Je le répète : même si je n’étais pas d’accord avec lui à propos de mon dernier contrat, c’est quelqu’un de très intelligent, que j’apprécie beaucoup. »
Depuis, le meilleur buteur de l’histoire de la D1 partage son temps entre la principauté et le pays qui l’a vu grandir. « En Argentine, il y a deux championnats, de trois mois chacun. Je les couvre. Puis je rentre, je vois ma famille. Et je repars. C’est mon quotidien. Cela me plait. Le football, c’est la seule chose que je sais faire. »
Et il revient, parfois, sur les traces de ses exploits passés. Quand on l’y invite, poliment. Comme c’est le cas cette semaine à Tours. « La mascotte, j’en suis très fier (…) Je prête beaucoup d’attention à ces choses-là. Ça prouve que j’ai marqué un tout petit peu lors de mon passage. Et ça me fait vraiment plaisir. Et là, ce n’est pas que pour ma famille : c’est à moi personnellement que ça fait plaisir. »
Parce qu’il est comme ça, Delio. Humain. « Je suis un homme simple, qui parfois est malheureux comme n’importe quelle personne quand elle est loin de sa famille. J’ai les goûts d’un citoyen normal. J’aime le cinéma. Bon, les matchs, j’y vais tout le temps. J’adore le sport à la télé. Je suis très casanier. Je me considère comme quelqu’un de normal, de simple. J’ai les goûts que peut avoir nimporte qui. Sur le terrain comme à la vie. Je suis un être humain. Avant d’être un sportif de haut niveau, il ne faut jamais oublier ce que l’on est. Le sportif passe, l’humain reste. »
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