16 mai 2011
Le libero des pieds carrés
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Les politiques aiment le foot… qui ne le leur rend pas souvent

Ce 10 mai, impossible d’échapper au trentième anniversaire de l’accession de François Mitterrand à la présidence de la République. Sur ce blog non plus, pensez-vous, mais Les Pieds Carrés ont une bonne raison. « Tonton » n’était pas ce que nous pouvons appeler un dingue de ballon rond.

Tout au plus était-il présent lors de finales de coupe de France. Il aimait pourtant le sport, comme le confie Michel Platini à l’Institut François Mitterrand. Mais le Président y voyait surtout un projet éducatif avant un spectacle.

Et aujourd’hui c’est souvent parce que les petits stades communaux se trouvent sur l’avenue François-Mitterrand qu’on associe toujours le socialiste aux joutes sportives modernes.

"Je tenais juste à dire au monde du football : Au revoir !"

 

Bref, son adversaire de 1981 possède une plus riche palette footballistique. Les exploits de Giscard sur un terrain de football ont fait le tour des bêtisiers. Alors fringant ministre des finances, VGE enfilait le short, remontait les chaussettes pour prendre la tête de l’équipe des élus de Chamalières et affronter les commerçants de la commune. Maire de cette petite ville du Puy-de-Dôme, le futur plus jeune président de la Ve République trouvait même le chemin des filets lors d’un reportage pour la télé.

Chirac plus porté sur le sumo

Il n’y avait certainement pas chez VGE que l’intention d’utiliser le football comme sport de masse fédérateur pour façonner son image. L’Enarque y cherchait aussi l’œil des caméras et à atteindre les milieux populaires. Déjà, en 1973. Ensuite, il s’illustra à l’accordéon à la télévision, en s’invitant dîner chez les gens… avant que ces escarmouches populaires ne le rattrapent finalement… Jugez plutôt ce que lui réserve Daniel Morin au Fou du Roi.

Bref, ça ne l’a pas ramené vers les cimes du pouvoir. Pourtant, l’idée d’accrocher le football pour surfer sur son universalité était une bonne idée. En vieux briscard, Jacques Chirac plus porté sur le sumo et les arts premiers que sur le ballon rond, a rapidement flairé le bon coup.

Président lors de la Coupe du Monde 1998, il a beaucoup tourné autour des terrains avant d’y pénétrer lui aussi. On se souvient de l’annonce des équipes lorsqu’il fait mine de crier le nom des joueurs. Vaste jeu de dupes avec la caméra dont il sait qu’elle le filme. On a passé un cap, le terrain seul n’est plus occupé, les tribunes aussi deviennent un vrai théâtre politique.

Un peu plus tard, il remet la « coupe de France » à l’équipe d’Aimé Jacquet, se fait le chef de meute de la France « black blanc beur » et quand les supporters sifflent la Marseillaise, en finale de la coupe de France, il réagit tout de suite (« ça siffle, je m’en vais »). Une affaire d’État, déjà. Quel nez ce Chichi…

Car tous les hommes politiques d’envergure n’ont pas eu la main aussi heureuse que le président de la fracture sociale. Lionel Jospin et autres députés s’y sont parfois naïvement cassé les dents comme le rappelle le tour des élus qui a bien vieilli quand même.

C’était tout de même révélateur des rapprochements entre football et politique nationale, dans les années 90, à l’avènement du foot business. L’actuel président est un peu l’héritier de cette époque. Même s’il est un vrai supporter de foot comme en attestent ces quelques images qui montrent Nicolas Sarkozy, son fils Jean sur les genoux (c’était il y a un moment, Le Guen jouait encore au foot) au Parc des Princes.

Depuis il a reçu un ex-sélectionneur à l’Élysée, s’est invité à la table des joueurs, appelle Laurent Blanc pour le soutenir, annule des réunions avec les ONG pour recevoir Thierry Henry, se déplace lors des cérémonies d’attribution de l’Euro…



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L'équipe des Pieds Carrés est composée d'une bande de journalistes issus du quotidien la Nouvelle République, de journalistes venus d'autres horizons et de quelques spécialistes mondialement reconnus (au moins dans leur quartier) :

Parmi les titulaires indiscutables,

Frédéric Launay

Anthony Raimbault

Jérôme Boissel

Paulin Aubard

Jean-Marc Duret

Benjamin Henry

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