Tours FC : Max Martot enfonce le clou à Avion II

> Un supporter du Tours FC a gagné le droit d’accompagner les journalistes tourangeaux à chacun de leurs déplacements pour suivre l’équipe du TFC.
De retour d’Avion, Max Martot n’a même pas le jet lag. Mais il a un peu piqué du nez devant la prestation des Bleus en Coupe de France…

Quai Nouvelle République, un peu avant 10 h du mat. Bud Spencer (Taillandier) et Terrence Hill (Launay) sont mes pilotes pour Avion. Pas fou, le vieux Zabro, il envoie les castors juniors dans le froid du Nord pour l’entrée des Bleus pâles en CdF. A ce moment-là, je suis prêt à parier mon slibar dédicacé par Chahir Belghazouani que la partie va être d’un ennui mortel.

LE VOYAGE ALLER

La route se fait plutôt easy jusqu’à Arras, pour l’arrêt boustifaille. Un « twittos » (piailleur du réseau social Twitter) a branché le Taill’ sur une pizzeria kiffée des joueurs lensois, paraît-il. Dans l’assiette, c’est bien. Pas très local mais bon, c’est mieux comme ça  !

Launay-sous-Bois a sa petite viande en sauce, l’ogre Taillandier une pizza Petit Théâtre (le nom du resto) qui ne fait pas de la comédie mais du boulevard. En gros, c’est embouteillé comme dans Paris intramuros un vendredi à 19 h : crevettes, fromage, thon, merguez, artichaut, anchois, poivrons… Une montagne d’ingrédients aussi variés et disparates que le recrutement du FC Nantes depuis quelques années.

Les grouillots sont sympas, et quand on les branche RC Lens, il nous sortent l’arme fatale. Tout est dit sur la photo ci-contre. Un café ensoleillé — ouais, ouais, en novembre à Arras — plus tard, on termine la route jusqu’au complexe sportif d’Avion. Ça touche la Gaillette, en fait. Et vu le niveau de jeu actuel des Chiants et Or, ils mériteraient de jouer leur prochain match de L2 là, en fait.

A Avion, donc, le personnel au sol est avenant pour l’accueil. Souriant, même, et son accent arriéré mais authentique réchauffe l’air frais. La bonne surprise, c’est ce bocal de presse fermé, à l’abri du vent. Avec vue sur le banc de PZ. Aux premières loges pour voir les gesticulations et mimiques de cet excellent comique troupier, en somme.

LE MATCH

> Pas si naze que ça, la partie. Grâce à l’envie et l’énergie si magnifiquement désespérée des Avionnais.

> Un bon bol de Sop’ pour passer l’hiver, y’a qu’ça d’vrai. Non d’un Polonais.

> APB (André-Pierre Blayac) a ressenti une douleur au dos à l’échauffement, ce qui l’a privé de la rencontre. Stressé par la concurrence de Biancardini et Gherieni, il somatise…

> Biancardini est à sa place avec la réserve, en CFA, sur ce qu’on a vu. Que des mauvais choix, comme celui du TFC de se séparer de Jordan Faucher, qui était moins bling bling que Bianca mais bien plus efficace.

> Genevois est retombé dans ses travers avec des relances foireuses et du déchet dans le jeu défensif. Quand il n’y a pas un grand machin devant pour faire front juste devant (Oniangué ou Fabre, pour ne pas les citer), y’a de la fébrilité.

> Gherieni ne s’est toujours pas blessé, c’est d’ores et déjà une grande année (révolutionnaire) pour El Tunisiano.

> En 4-4-2 et à Avion, on voit encore d’avantage que Cardy fait du rase-motte en ce moment.

> Le Sankaré d’Avion a régalé. Beau potentiel, un prospect pour le TFC parce que ça pourrait faire un super joueur de National.

> Avion – Tours nous a furieusement fait penser à Lens – Tours en Coupe de la Ligue, mais à l’envers.

> Diego est brésilien pendant 45 minutes, puis Féroïen pendant le reste du match. A Avion, il avait le moteur d’un ULM.

> Véridique, et entendu de la bouche d’un rédacteur du coin : Julien Toudic, parieur à ses heures perdues, ne pronostique pas des victoires pour le RC Lens, son club «J’vais pas parier sur des bourrins quand même ! », a-t-il répondu à un buraliste qui s’en est étonné.

> Peter Pan a joué et déconné avec le public pendant le match, sa reconversion comme moniteur de colo (en camp nudiste, tradition teutonne oblige) est assurée.

En somme, Don Diego sauve l’honneur de Tours, mais c’est bien tout. Ah, quand même, mention correcte pour le Schwe (combattant), MC Gamiette (qui scratch un max de ballons) et le puncheur Ali pour son débordement-centre décisif sur le but.

LE VOYAGE RETOUR

Reprise de la piste Tours pour rentrer à la maison. Avec arrêt autoroutier dans un resto style cantoche où jactent des employées qui se font fermement chier. Pas des masses la dalle après ce que le TFC a mangé sur le terrain. Pareil pour Fredo, qui ne commande qu’une mini-lasagne.

Mais l’appétit du 3e larron est toujours tenace : une choucroute ruisselante déborde de son assiette, avec une poignée de frites en extra. Ouch ! C’est trop cuit, ça pue un peu. Moche. Une belle dernière image avant de se rapprocher des lumières de la ville de Tours.

Déposé au journal, je réalise enfin à l’air frais qu’on vient de voir le TFC gagner. Ça mérite bien que je m’accroche un peu au siège de reporter de misère. Contre Arles/Avignon, j’annonce la couleur : une victoire revigorante de Tours, sur un score de fou, un vrai feu d’artifice. 2-0, quoi.

J’vous laisse, les pieds nickelés adeptes des Pieds Carrés. Faut que j’aille à l’inauguration de la salle de jeu clandestine/bar à gonzesses de Dédé Biancarelli. Al dente, mamma mia !

>