Tours FC : Max Martot enfonce le clou à Brive

 

> Un supporter du Tours FC a gagné le droit d’accompagner les journalistes tourangeaux à chacun de leurs déplacements pour suivre l’équipe du TFC.
Pour la Coupe, c’est la route de Brive qu’il a prise, la ville d’Alain Roche, Dimitri Yachvili et… Patrick Sébastien.

LE VOYAGE ALLER

Ça y est, j’ai eu une révélation. Je sais pourquoi je suis là, pourquoi j’ai été choisi. Pourquoi je doit supporter sans broncher les vannes pourries de la bande de scribouillards des sports de la NR, subir une frappe vrillée de Blayac ou me brûler la rétine sur un coup de pied arrêté de Cardy.

Dans une froideur légère, un coucher de soleil éclaire encore avec panache un bout de ciel briviste. Et là, comme dans un rêve, ils apparaissent tous les deux. Devisant tendrement en haut de la tribune, deux étoiles du 20e siècle échangent leur vision du monde… Ali Benarbia et Hugues Aufray, libres penseurs devant l’éternel. Personne, pourtant, ne saisit la beauté du moment.

Normal. Un temps, en fait, je m’étais égaré, aveuglé par mes songes. Là où je voyais le successeur de Scifo à Monaco, meneur habile au PSG et décisif à Bordeaux, il n’y avait qu’un sympathique internaute. Pire, le héros chantant Stewball et Santiano n’était, en fait, qu’un caméraman local. Il a fallu qu’une passe manquée de Song m’arrive dans le citron, à l’échauffement, pour que je réalise la triste réalité. Foutue réalité…

Tout avait pas trop mal commencé, pourtant. A l’arrivée à Brive, en début d’après-midi, une tenancière gouailleuse avait ouvert ses portes et fait préparer quatre assiettes aux quatre gaillards affamés qui se présentaient devant elle. Pommes salardaises en soutient d’un solide confit de canard, des senteurs d’ovalie dans un pays qui vit pour ses bestiaux du CAB plus que pour les gentils gamins amateurs du ballon rond.

Du coup, me venait dans le crâne le XV de Touraine que pourrait aligner Zeidler en Top 14 : Le petit pot N’Ganga en première ligne, talon (d’achille) de l’équipe, entouré du bon Tritz, qui devrait quand même prendre quelques kilos, et de Gamiette, petit taureau idéal pour la pile. En 2e ligne, les grands bourrins Fabre et Buengo, juste devant une 3e ligne sympa Genevois – Sartre – Sopalski.

En demi de mêlée, Moimbé fera l’affaire, du haut de son 1,48 m. Juste devant Schwechlen, le roi de la chandelle, à l’ouverture. Sur les ailes, le galopant Biancardini fera plus d’étincelles que le laborieux Lejeune, Diego déposera pas mal de défenses sur place, et puis Cardy et Oniangué feront une paire de centre on ne peut plus logique. A l’arrière, Leroy sauvera tout ce qu’il peut, et relancera avec application.

Pas mal, hein ! Bon, retour à Brive pour une balade sur le marché de Noël où on a croisé un Chilien tenant un stand de nougat (il ressemblait à peu près à ça) une intermittente du pestacle sur échasses se prenant pour une fée et un molosse de rugbyman en short et en tongs. Tout ce qu’il fallait pour l’avant-match…

LE MATCH

> Le panzer général Zeidler avait décidé de se passer du  colonel Reyel pour la campagne de Corrèze. Il lui a préféré, comme en première mi-temps à Lens, l’aspirant Schwechlen.

> Le  » bleu  » Biancardini, lui, était en réserve de la république, sur le banc des remplaçants qu’il n’a d’ailleurs pas quitté.

> Jérémy Sopalski n’a pas été très en réussite sur son jeu au pied, mais c’est par pure volonté de soutien à la qualité de frappe actuelle de Juju Cardy sur coup-franc.

>  On a eu un aperçu du TFC sans Diego. Je suis formel : le club peut espérer un maintien en CFA 2 sans souci. Ah, on me prévient dans l’oreillette que ce n’était pas l’équipe réserve qui était alignée. Du coup, en Ligue 2…

> Comme il faut un bon passeur si possible gratuit et avec de l’expérience pour Tours, Max Marty a pensé à Loïc de Kergret. Pas con !

> Il y a tellement de permutations inutiles sur la ligne d’attaque qu’on a parfois vu à Brive Gherieni à gauche, Blayac à droite et… Lejeune au centre ! Imaginez l’action : Miraculous Ali dribble trois joueurs, adresse une transversale de son pied gauche (le plus mauvais) vers Blayac qui contrôle, fait un grand pont dans la foulée et centre au cordeau pour Lejeune qui s’élève et claque sa tête au fond. Sérieux…

> Rien de rassurant dans le contenu de ce match avant de recevoir les paysans bretons de Guingamp.Là-bas, Atik se sent déjà comme un poisson dans l’eau.

> D’après Max Marty, certains joueurs ont le melon dans le groupe. Je confirme, Oniangué a même voulu se faire la même coupe que Ronaldo.

> 1-0 à Brive, après 1-0 à Avion… Le Tours FC est devenu un club de coupe. Youhou, tremblez les Vitréens !!!

> Oui, Peter Zeidler est inquiet. Mais il est toujours disponible et ouvert à la discussion avec les médias. L’Équipe TV va être contente de récupérer un si bon consultant.

LE VOYAGE RETOUR

A défaut d’avoir eu une victoire charcutière sur le pré, on a migré sur commande de Sylvain Taillandier et de son joujou tout neuf (ça va bien à la NR, niveau salaires… richard va !) au restaurant La Boucherie après la partie. Bonne table, là on respecte la viande, pas comme sur le marché aux boeufs du mercato.

Viande bleue pour Taillandier, tendre comme son nouveau copain Genevois. Et une semelle pour l’internaute Fatih, comme celle mise par Blayac sur un Briviste en cours de match. Entre les deux pour le Launay, à l’image de là où arrivent les centres et passes tourangelles, quand il y a deux appels corrects.

Sur la route du retour, pas grand-chose à signaler, si ce n’est que le père Fred a fait fumer les pneus de la voiture NR, et quasiment vidé entièrement le réservoir d’essence. Faut dire aussi qu’on avait plutôt hâte de se rentrer les miches après un nouveau concentré lénifiant de football made in Tours FC.

Et comme le Père Noël va plutôt venir remplir sa hotte au club plutôt que de la vider, 2012 ne s’annonce pas folichonne. En même temps, impossible de faire pire que 2011 qui aura été une année spéciale lose pour la bleusaille. Y’a du ménage à faire, mon père Peter !