Le Top Chef des Pieds Carrés
Vous savez que les Pieds Carrés sont fans de L’amour est dans le pré, l’émission désormais culte d’M6 consacrée aux agriculteurs célibataires en quête d’âme soeur. Mais votre blog préféré se penche aussi sur un autre programme phare de la petite chaîne qui monte : Top Chef.
Dans les épreuves mises en place pour départager les quatorze candidats, il n’est pas étonnant de voir les cuistots de Top Chef mitonner un bon petit plat pour les acteurs de Scène de ménage ou pour les agriculteurs de L’amour est dans le pré… Or, M6 (et W9) se sont lancés depuis quelques temps sur les terrains de foot.
Poussant la logique du « crossover » jusqu’au bout, les Pieds Carrés proposent donc leur épreuve : quel chef pour quelle buvette de stade ? Voilà de quoi améliorer l’ordinaire du supporter de foot ou comment revisiter (le terme est à la mode) le hot-dog frites… Et bien entendu, nous avons déjà une petite idée pour chacun des candidats de la saison 2012, mais aussi pour le jury.
Amélie Langlais
Première éliminée de la saison 2012… La demoiselle, qui s’est lancée dans la cuisine après avoir décroché une licence de littérature, avait pourtant proposé un émincé de pintade marinée au gingembre, orange et shoyu. Un plat d’inspiration asiatique, une candidate qui a rapidement été éjecté… Un peu comme Anelka écarté quasi systématiquement de l’équipe de France avant un grand rendez-vous international. Elle a depuis basculé dans l’oubli…
Oui, Amélie pourrait donc prendre aussi la direction de la Chine, dans les valises de Nico…
- Verdict : Shangaï Shenhua.
- Son défi : ne pas se cantonner au riz…
Gérald Guille
Lui aussi s’est fait sortir dès la première émission de la saison 3 de Top Chef. Il est apparu plutôt réservé. Pas à l’aise en tout cas sous les spots du plateau télé. Il lui faut donc un cadre de vie tranquille, presque familial. « Honnête et serviable » dit la production dans son portrait, mais aussi « maniaque et dirigiste« …
Ses qualités humaines font de lui un mix parfait entre Laurent Fournier et Gérard Bourgouin. En plus, il a été aussi brillant au piano que ne l’est actuellement l’AJA… Argument supplémentaire pour l’envoyer du côté du stade de l’Abbé Deschamps : il porte le même prénom que Baticle, un ancien illustre de la maison auxerroise.
- Verdict : AJ Auxerre.
- Son défi : fusionner hot-dog et escargots de Bourgogne et remettre au goût du jour les volailles Duc de Bourgogne !
Mehdi Kebboul
Il a marqué la saison en cours par son pétage de plomb… Alors qu’il avait été sauvé en épreuve de la dernière chance, le garçon n’a pas digéré les doutes émis par le jury sur son plat : un lapin, retour de vendanges. « C’est vraiment un peu simple. C’est pas du tout ce qu’on attend de Top Chef », avait même lâché Christian Constant. Un peu susceptible et bouillant comme une baraque à frites, Mehdi a claqué la porte.
Un coup de gueule qui n’est pas sans nous faire penser à une sortie « anigesque » :
- Verdict : Olympique de Marseille.
- Son défi : créer une pizza qui ne fera pas grossir Gignac.
Florent Pietravalle
Repêché après le départ de Mehdi, Florent n’a toutefois pas échappé à l’élimination la semaine suivante. Il faut dire que malgré sa bonne bouille, le garçon manque clairement de charisme. Franchement réservé, il donnait même l’impression d’être un lapin pris dans les phares d’une Peugeot. Trop gentil, trop timoré… Un certain Aimé Jacquet lui conseillerait de muscler son jeu. Pourtant, la technique est bien là. Bref, une association Martin/Maïga…
- Verdict : FC Sochaux Montbéliard.
- Son défi : un hot-dog à la Morteau aigre-doubs pour faire rugir les Lionceaux de plaisir.
Juan Arbelaez
D’origine colombienne, Juan a une belle élégance. Une bonne gueule de garçon poli, des gestes de classe, du fair-play… Adepte de la présentation soignée. Capable de jolis exploits, mais encore en devenir pour être un chef complet. Il lui a certainement manqué un peu de vice et de sens tactique pour éviter une élimination cruelle. Il y a du Hazard chez ce cuisinier.
- Verdict : Lille OSC.
- Son défi : mettre l’omelette aux couleurs du Losc.
Ruben Sarfati
Seul amateur de la compétition, éliminé sur le fil, on reparlera très certainement de ce garçon dans un avenir proche. On a même envie de dire qu’il y a du Pastore dans sa gestuelle.
http://www.youtube.com/watch?v=812JpgvtcBYTrès pointu techniquement, Ruben a encore un jeu un peu confus par moments. Il doit désormais trouver le bon tempo dans sa cuisine en y alliant un peu plus de simplicité. Mais déjà, le Parisien fait tourner les têtes des plus grands.
- Vedict : Paris SG.
- Son défi : réussir un vrai hot-dog sans y ajouter espumas ou autres fioritures, et sans morceau de doigt. Et tout cela en moins de cinq minutes !
Noémie Honiat
Reine du sucrée, cette patissière est particulièrement pointue. Un talent énorme et un maître : Christophe Michalak. L’équivalent d’Arsène Wenger pour un footballeur talentueux de moins de 15 ans. Elle a toutefois du mal à exprimer tout son potentiel sous la pression.
- Verdict : Arsenal.
- Son défi : un fish and chips version sucré ou alors la fameuse « boulettes » des Gunners.
Carl Gillain
Il a tout vu, tout fait, tout compris… Mais quand il se retrouve dans une situation incongrue ou inhabituelle, il perd de sa morgue et se met à maugréer. Bref, le Belge est adepte du football total mais se liquéfie quand il s’agit de muscler le jeu. Pas un (Eden) hasard s’il évolue actuellement dans la cellule de recherche et développement d’un restaurant étoilé. Loin des vrais terrains.
- Notre verdict : Ajax d’Amsterdam.
- Son défi : réinventer les frites en évitant qu’elles soient imprégnées de morue… Parce que franchement, c’est pas bon !
Cyrille Zen
Déjà étoilé au Michelin, Cyrille est une valeur sûre de cette saison. Il porte d’ailleurs bien son nom. Tellement bien qu’il en deviendrait presque chiant… Son jeu est du genre classe mais feutrée. Sans débordement. Dans une bonne année, il peut régaler. Mais il lui faudrait un peu plus de caractère et de relief pour exister au très haut niveau. Un peu comme Yoann Gourcuff en somme. La preuve, le joueur est perdu de vue depuis son départ de la Gironde.
Arrivera-t-il à exister jusqu’en finale ? Pas sûr du tout. A moins que Francis Gillot ne réussise là aussi son coup…
- Verdict : Girondins de Bordeaux.
- Son défi : faire pétiller le Bordeaux.
Julien Burbaud
Pas fair-play pour un sous, Julien est un compétiteur. Un vrai. Râleur, provocateur… Il ne pense qu’à une chose : gagner. Pas grave s’il doit mettre un pepe(roni) qui arrache bien dans son plat. Sûr de lui, il a une haute estime de lui-même et n’hésite pas du coup à brouiller son image. José Mourinho, sort de ce corps !
- Verdict : Real Madrid.
- Son défi : créer le Special One (un sandwich sucré, salé).
Denny Imbroisi
Un brin charmeur, un brin macho… Denny est un rital, un vrai. Mais attention, pas un Italien du Sud mais un du Nord. Plus sobre, efficace, rigoureux sur les fondamentaux. Un mec qui fait attention à sa coiffure, à sa tenue impeccable et à son sourire colgate. Ajoutez à cela beaucoup de maturité et une technique parfaitement maîtrisé. Un peu de Pirlo et surtout beaucoup de Del Piero en lui.
- Verdict : Juventus de Turin.
- Son défi : ne pas tomber dans la cuisine moléculaire, même s’il bossera dans un labo…
Tabata Bonardi
Un certain Norbert (voir ci-dessous) aurait dit qu’elle portait particulièrement bien son nom… Faut bien reconnaître que la demoiselle est pétillante et fait souffler un vent de fraîcheur sur les fourneaux. Pas du genre cependant à tenter un quintuple passement de jambes à la Ronaldo. Tabata cherche plutôt le beau geste juste et efficace. Un peu comme un coup-franc « juninesque ».
En plus, elle a fait ses classes à l’institut Paul Bocuse, à Lyon…
Son mauvais côté : une ambition dévorantes et ces incessants « put…, mer…, fait ch… » ! On dirait Jean-Michel Aulas après un match devant la porte du vestiaire des arbitres !
- Verdict : Olympique Lyonnais.
- Son défi : éviter toutes fautes de goût, car avec Jean-Mimi, Tabata pourrait le payer cash.
Jean Imbert
Une relation particulière avec son paternel qui nous fait penser aux Pinault père et fils. Sa cuisine est belle, mais encore sans titre. Une valeur sûre avec un niveau minimum satisfaisant. Mais pas de grandes envolées, non plus. On le voit toujours placé, mais pas forcément gagnant. Tout cela pour un public connaisseur mais pas franchement enflammé.
- Verdict : Stade Rennais.
- Son défi : révisiter la galette saucisse grâce à son sens de la présentation, sans pour autant toucher aux saveurs.
Norbert Tarayre
Ancien footballeur, passé par l’INF Clairefontaine, Norbert est notre client préféré. Avec lui, une chose est sûre : le spectacle est dans le sandwich, en tribune, au vestiaire ou dans le « calfouette »… Ses sorties verbales sont désormais cultes et font passer Jean-Marie Bigard pour un enfant de choeur.
Petit florilège :
- « T’es à Top Chef mon pote, t’y es avec ta tête, pas avec ton cul! »
- “J’suis tendu, j’ai les fesses qui disent bravo, j’ai le calfouette qui a envie de se barrer au plus profond des genoux”
- “On va pas tortiller du cul pour chier droit !”
- “On va avoir les burnes comme des raisins de Corinthe!”
- “On n’a plus le temps de faire du chichi-pompon avec une pince à épiler le fion!”
- “Je suis le morbac de Top Chef, celui qui colle à la culotte et qui part pas!”
Forcément, cela vous fait penser à… Loulou Nicollin :
Et puis, en même temps, malgré son langage limite ordurier, ou pour le moins outrancier, Norbert a une belle générosité dans l’effort et surprend souvent par ses créations. Capable de sortir du très beau jeu et de régaler. Bref, Norbert est le croisement de Nicollin et d’Olivier Giroud. Un meilleur buteur et un champion potentiel, mais jamais à l’abri d’un petit faux pas qui pourrait lui coûter cher.
Le jury
Avant d’être des chefs reconnus, il se dit que les membres du jury ont aussi fait leur classe dans une buvette de stade de foot… On a enquêté !
- Thierry Marx aurait débuté au FC Lorient. Aux côtés de Christian Gourcuff, il y aurait découvert les joies d’un foot rationnel, pensé, méthodiquement travaillé. Pour lui, cela a été séances vidéo et tableau noir, analyse poussée du beau jeu. Et même un certain goût pour l’inattendu. Au moment où Christian le chevelu a opté pour le synthétique, Thierry le chauve a basculé dans la cuisine moléculaire. Pas un hasard.
- Jean-François Piège est un calme, un apôtre du beau jeu, de la précision des assaisonnements. Il sait s’enthousiasmer, encourager, diriger sans élever le ton. Il faut dire qu’il aurait tout appris du côté du FC Barcelone. Une référence.
- Christian Constant ne peut tromper son monde : son accent et ses manières trahissent l’homme qui a les pieds solidement sur terre. On ne lui la fait pas à l’envers : le bon produit, le terroir, la cuisson parfaite. De temps en temps volcanique, souvent paternaliste. Il a débuté au Clermont Foot.
- Ghislaine Arabian est la machiste de la bande. Les candidates, elle les déteste et le fais bien sentir. D’ailleurs, qu’est ce que Ghislaine aime vraiment ? Aimable comme une porte de prison, désagréable, presque hargneuse, la chef s’adresse aux autres comme Bastia reçoit ses adversaires. A coup de châtaignes.
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