La 5e dimension : joue-la comme les pros
Cette année, Les Pieds Carrés ont décidé de marquer à la culotte une équipe de cinquième division de district : l’équipe 3 de l’AS Esvres. À la peine depuis la trêve, l’ASE venait d’enchaîner quatre revers de rang. Un bilan qui fait tâche lorsque l’on nourrit une ambition démesurée digne de celle du Stade Rennais : celle de bien figurer. Dimanche dernier, les Esvriens se sont repris et l’ont emporté 4-0 face à Pouzay. Du travail de pro… Enfin presque.
Le dimanche, en Indre-et-Loire, c’est le jour du football vrai. Pour qui n’en aurait jamais vu, la cinquième division de district est à la Ligue 1 ce que le cassoulet est au suprême de canard. Ça rappelle quelques saveurs, mais c’est nettement plus indigeste. Et pourtant, on en mange tous les dimanches. Parfois, même, on trouve ça très bon et on en redemande. La cinquième division, c’est aussi le théâtre des émotions. Non, pas encore le théâtre des rêves : n’est pas Old Trafford qui veut. Et surtout pas le stade de l’abbé Georges-Lhermitte. Toujours est-il que chaque week-end, on retrouve dans ce foot d’en bas – cher à un homme du département, Eric Thomas – bien des mimiques du foot d’en haut.
On joue la 86e minute de ce match entre équipes du milieu de tableau. L’avant-centre esvriens entre dans la surface et est victime de ce que l’on appellera « affectueusement » un bon vieux tacle des familles. Celui où soit le ballon, soit le joueur doit être arrêté. Deuxième option, pour le coup. Et l’arbitre de la rencontre n’hésite pas une seule seconde : penalty. Capitaine Aldo, destitué de son brassard un peu plus tôt dans l’après-midi, veut rappeler à tout le monde qui est le patron. Il s’empare du ballon, le pose, prépare sa course d’élan puis catapulte le cuir au fond des filets d’un « plat du pied – sécurité ». Magnifique… si l’arbitre avait autorisé la reprise du jeu par son coup de sifflet. On prend les mêmes et on recommence. Nouvelle course d’élan. Cette fois, c’est à gauche du gardien, les filets tremblent encore. Mais c’était sans compter sur la « Turpinite » aigue de l’arbitre et de son assistant. La troisième tentative est la bonne : l’aîné de l’équipe, comme un symbole, clôt une marque déjà fournie. « On est d’accord, monsieur l’arbitre : je l’ai mis trois fois, ce péno. Donc on peut me compter un triplé, hein ? Ça va encore me couter cher à la buvette ! », plaisante Aldo.
Parce que c’est aussi ça, le football du dimanche. Celui qui fait comme les vrais. Ceux qu’on voit à la télé. Et le mimétisme ne s’arrête pas à l’application stricte d’une règle revenue à l’esprit de tous un soir de Lyon – PSG. La minute de silence en hommage aux victimes du crash d’hélicoptère en Argentine, séance de tableau noir (blanc, pour le coup, c’est plus pratique avec les feutres), le 4-2-3-1 piqué à Alexandre Dujeux (et Gilbert Zoonekynd, on ne voudrait pas leur créer encore des soucis avec les hautes autorités)… Bon, il faut l’admettre, les budgets et les affluences dans les stades sont sans commune mesure. De même que l’état des terrains, encore que parfois… Mais c’est aussi ce qui fait le charme de ces dimanches du ballon rond. Le ballon sans le pognon. Prochain rendez-vous ? Dimanche, quelle question !
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