La Nomophobie nous en parlions dernièrement, fait l’objet de nouvelles études. Les dernières publications sur le sujet prouverait que les forfaits illimités serait un facteur aggravant du phénomène.
« Le phénomène s’est amplifié avec l’arrivée des smartphones et des forfaits illimités. Chacun a accès à une panoplie de services : où suis-je ? Y a-t-il des restaurants à proximité ? J’achète mon billet de train pour ce week-end, je planifie ma soirée, etc.« , résume à l’AFP Damien Douani, expert en nouvelles technologies de l’agence de conseil numérique FaDa.
« Il y a quelques années, le SMS était déjà une forme de nomophobie, on parlait même de la génération des pouces pour décrire ceux qui tapaient non stop des textos. Mais l’internet mobile via un smartphone, c’est le SMS puissance 10.000« , selon lui.
Avez vous noté à quel point les ado ne peuvent plus se passer de cette connexion aux réseaux sociaux via leur mobile ? 78% d’entre eux seraient victimes de cette addiction. Ils emmènent leur smartphone partout avec eux pour témoigner de leurs faits et gestes mais aussi pour être tenus informés des faits marquant de leur réseau de connaissances.
Aller le matin à l’école sans un regard pour FB ou Twitter serait comme sortir de la maison son s’être regardé soi-même dans la glace me témoignait l’un d’entre eux (pour ne pas dire un de mes « beau-fils »).
« Les réseaux sociaux créent des liens avec des communautés et font qu’il y a un besoin de mise à jour constante et de consultation en permanence. S’il y avait un petit compteur sur chaque téléphone comptabilisant le nombre de fois où on le vérifie, on serait surpris« , souligne Damien Douani. Cet expert parle de « véritable extension du domaine de l’addiction« : « il y a ce syndrome je suis toujours connecté, je vérifie mon téléphone au cas où« .
Certains psychologues intrigués par les suicides de groupe organisés via facebook notent chez ces ado une telle interconnexion via ces réseaux sociaux, que la notion même d’individualité est délaissée au profit d’une conscience collective, « un peu comme les fourmis ».
« On est dans une société robotique où on doit faire plein de choses à la fois. Une partie de la population pense que si elle n’est pas connectée, elle loupe quelque chose. Et si on loupe quelque chose ou si on ne peut pas réagir tout de suite, on développe des formes d’angoisse ou d’énervement. Les gens n’ont plus de patience« , selon Phil Marso.
« Le smarpthone détruit une forme de fantaisie, tout est servi sur un plateau et il n’y a plus de spontanéité ou d’effet de surprise, comme trouver un restaurant au fil des rues au lieu de le repérer grâce à une application mobile et s’y rendre directement. On est en train de tuer une forme d’inattendu« , estime-t-il.
« Le réflexe Google a été transposé au mobile : j’ai besoin d’une information, et je trouve réponse à tout, c’est la facilité incarnée« , souligne Damien Douani.
(source AFP/ Source eTF1)
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