C’est sans aucune surprise aux US que se développe plus de la moitié de la valeur de ce nouveau marché.
Même si les commerçants attendent beaucoup de ce nouvel El Dorado nous en parlions ici [Quand le commerce devient viral] et là [les leviers d’efficacité du social commerce], son développement se fait attendre, en particulier en France.
Sa croissance est confrontée à deux questions essentielles :
Quel niveau de partage les utilisateurs sont ils prêts à pratiquer ?
Aucun problème pour une jeune fille aux US de partager toutes les étapes de l’acquisition d’une robe de mariée en image, en texte et même en vidéo pour finir par faire la promotion de Vera Wang.
Je vois difficilement une française faire la même chose même si du fait de certaines bloggeuses décomplexées on voit émerger en France quelques initiatives comme filles-de-luxe.fr.
Le développement du social commerce est donc confronté sur le vieux continent à un problème culturel de taille.
Quel degré d’ouverture des purchases datas par les ecommerçants ?
Quel profil socio-démo achète quoi ? quel profil consulte quel produit ? combien de fois a t il acheté ? etc. ces données appelées « purchase data » sont essentielles à l’animation du social commerce. Elles sont détenues par les commerçants qui ne sont pas tous convaincus de l’intérêt du partage.
Même si cette ouverture se développe dans le domaine culturel avec Netflix ou Spotify, c’est loin d’être le cas dans d’autres secteurs de consommation.
Certains acteurs comme buyosphere.com tentent de convaincre les ecommerçants comme groupon ou woot de leur ouvrir leurs données. Se positionnant comme des tiers de confiance, détenteurs de certaines données clients, ils proposent d’organiser le social commerce au sein des réseaux sociaux. De plus, pour tout développeur qui le souhaiterait, ces éditeurs offrent des boites à outil en libre accès afin de développer des applications internet ou mobiles.
Et vous voyez vous d’autres freins ?