Convention UMP : une réponse à l’arme lourde au PS

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Après plusieurs semaines où les Socialistes ont trusté les Unes des quotidiens, des hebdomadaires et des journaux télévisés, l’UMP avait décidé d’organiser la contre offensive à l’arme lourde.

Autour de Jean-François Copé, ce sont une quinzaine de ministres de la République et une vingtaine de secrétaires nationaux du parti suit s’étaient réunis pour une convention sur le thème : « Le projet socialiste à la loupe : le grand malentendu ». Et pour le patron de l’UMP, il s’agit d’une « véritable imposture ».

La mise en scène était soignée. Deux animateurs, la député Valérie Rosso-Debord et Nicolas Rossignol (animateur, journaliste télé, coach) jouaient du chrono et de la calculette entre leurs invités et un large compteur façon Téléthon qui augmentait au fur et à mesure que les propositions du PS ou de François Hollande étaient chiffrées : contrat de génération, emplois (aidés) d’avenir,  sur la sécurité, l’énergie, les logements sociaux, bourses aux étudiants… pour arriver au montant cumulé sur 5 ans de 255,5 milliards d’euros.

Au rayon des financements, le parti de la majorité conclut sur un montant de 126 milliards tout en ne tenant pas compte de certaines mesures annoncées car jugées trop floues.

Au final, l’exercice long de deux heures a surtout été un moyen de confronter le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy au pré-programme socialiste. François Baroin, ministre de l’économie, s’est félicité de l’organisation de cette convention. De cette « riposte.  » même. « L’UMP fait son travail et nous sortons de deux mois d’une cécité et d’une surdité socialiste. Nous devons un discours de vérité. Ce qui doit l’être aussi pour le PS dont beaucoup d’entre eux ont été ministes. Pas François Hollande. » Pour François Baroin, « c’est toujours la même sauce. Toujours les mêmes recettes. La seule remise en cause de la réforme des retraites et c’est la dégradation de la France.  »

La menace de l’agence de notation Moody’s a également été brandie par Hervé Novelli. Pour lui, le programme de François Hollande est  » d’une irréalité totale ». Surtout  » sur un projet basé sur une croissance à 2,5 % » alors que le gouvernement a encore baissé ses prévisions de croissance et a déclaré se battre pour la maintenir au dessus de 1,5 % afin de préserver, justement, sa notation.

Le reste de la convention a été une attaque en règle de toutes les propositions socialistes, de leur absence sur certaines thématiques par le biais d’interventions de deux minutes montre en main.

Avec des mots toujours très durs :

• « une politique de suspicion de toute autorité » (Bruno Beschizza, ex-secrétaire général du syndicat de police Synergie)

• « un anti-proramme qui vise à défaire tout ce que nous avons fait » (Sébastien Huygues, Sébastien HUYGHE, député de la cinquième circonscription du Nord et commissaire à la CNIL)

• « une catastrophe pour le logement. Le blocage du prix des loyer est une fausse bonne idée, du faux bon sens car ça va bloquer le nombre de biens en location sur le marché et allonger les files d’attente. » (Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat, chargé du Logement).

• « la France veut garder ses traditions, ses valeurs. S’il y a trop d’étrangers à intégrer nous ne pourrons pas les intégrer et ils formeront des communautés qui, comme dans certaines zones de l’Île-de-France dictent leurs propres lois.  » (Claude Guéant, ministre de l’Intérieur).

• « François Hollande n’a battu personne. Il va être tiré vers le fonds par un programme devenu caduc ». (François Baroin, ministre de l’économie).

• « La sortie du nucléaire en France, c’est 750 milliards d’investissement à faire » (Eric Besson, ministre de l’industrie).

• « Le programme socialiste est une irréalité totale. Surtout qu’il a été basé sur une croissance à 2,5 %. Les Socialistes n’ont que deux solutions. Soit le reniement. Soit la dégradation immédiate. » (Hervé Novelli, secrétaire national).

• « Le monde est à un changement sans précédent. Soit on se recroqueville sur les modèles du passé soit comme nous le proposons, nous faisons que la France reste une terre de production qui doit gagner en productivité. Nous ne sommes pas que dans la critique. Nous avons une vision différente. » Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, en charge du projet UMP).

• « Recruter 60.000 professeurs, c’est impossible. Cela voudrait dire qu’on recrute 100 % des candidats. C’est absurde et irresponsable. » (Luc Chatel, ministre de l’Education).

• « Le quinquennat de Nicolas Sarkozy, c’est un grand quinquennat social. » (Roselyne Bachelot, Ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale).