Avec Twitter, les instituts de sondage se mettent au low cost
Morne la campagne ? Un petit air de déjà vu du côté des candidats ? Pour s’amuser un peu avec la présidentielle, cette année, il y a Twitter. Tous les candidats ont leur compte, plus ou moins personnel ; tous sont mentionnés quasi quotidiennement, de manière plus ou moins amène. Et comme les instituts de sondage aiment bien rire aussi, ils ont sauté dessus. Pour des études qui sont aux enquêtes d’opinions ce que le rasoir jetable est au blaireau…
Tweetoscope , barotweet et autres stat’ de tweets présidentiels sont en rodage depuis quelques mois et opérationnels depuis au moins le premier tweet de candidature. Parce qu’aujourd’hui, une déclaration se fait aussi sur Twitter, des fois que certains n’aient ni lu la presse, ni écouté la radio, ni regardé la télé, ni surfé sur internet, ni même bu un petit noir (ou jaune, on est pas sectaire) au comptoir. Dernière en date, celle de Dominique de Villepin.
Ce qui est assez troublant, c’est que les courbes des tweet-statistiques politiques suivent de près celles de « vraies » sondages de cote de popularité , après un lissage simplement… logique (Nicolas Sarkozy est président en exercice, donc logiquement, il est plus mentionné).
Le Barotweet de LH2 (avec l’Argus de la presse) s’intéresse d’un peu plus près à la campagne elle-même. Et là, le rapprochement avec les derniers sondages électoraux est encore plus flagrant. Cette semaine, Nicolas Sarkozy et François Hollande se disputent la première place (avantage au premier, toujours président…), suivis de François Bayrou (qui a fait un bond de 7 points dans les sondages depuis sa déclaration de candidature, jeudi) et Marine Le Pen. Puis dans l’ordre, Mélenchon, Eva Joly, Chevènement…
Ce qui correspond grosso-modo au dernier sondage publié dans les médias … Lui aussi concocté par LH2. Soit le même institut qui bricole le Barotweet du nouvelobs.fr. C’est à se demander qui de l’oeuf ou de la poule…