François Hollande, candidat trop « sympa » ?
Il voulait être un candidat « normal », il a gagné une image de « girl next door » costumé en bon père de famille. Avec un 57 % de bonnes opinions dans le dernier panel électoral Ipsos, loin devant François Bayrou et Nicolas Sarkozy, qui n’obtiennent même pas la moyenne, François Hollande semble dégager ce quelque chose rassurant qui font rêver les mères de familles… et les électeurs ?
Si l’on se penche sur l’image des prétendants à l’Elysée qu’ont les 5415 Français inscrits sur les listes électorales interrogés par Ipsos pour le Cevipof, on remarque que le candidat socialiste est considéré comme un homme de convictions, sympathique et honnête, quand Nicolas Sarkozy est plutôt vu comme quelqu’un de dynamique, de convictions et qui a la stature présidentielle. Le pas-encore-candidat de l’Ump se distingue d’ailleurs de ses petits camarades, plus proches de Hollande le-candidat-normal. La sincérité en plus pour Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly. Reste Marine Le Pen qui, si elle est pleine de convictions et dynamique (comme le président) inquiète plus de la moitié des personnes interrogées…
Où l’on apprend aussi que François Hollande perd en crédibilité sur les sujets où il est déjà limite (lutte contre l’immigration, capacité à répondre à une crise internationale, à prendre des décisions difficiles, à réduire l’insécurité…) sans vraiment en gagner là où on compte sur lui (réduction des inégalités sociales, amélioration du système éducatif, augmentation du pouvoir d’achat, justice fiscale, santé, réduction du chômage…)
Et si l’on se reporte au motivations de vote, on constate que la personnalité du candidat n’arrive qu’en 5e position… Résultat, même s’il est sympathique et rassurant, Hollande voit sa cote fléchir légèrement, quand celles de Sarkozy, Mélenchon et Bayrou remontent. Conclusion de ce sondage… En 2012, la symphatie ne paie pas.