Les voeux des candidats… tout un programme !

Avant de se caler devant la télévision pour vérifier que le Président Sarkozy ne troque pas ses voeux présidentiels pour des souhaits de campagne, quelques candidats ont déjà posté les leurs. Le décor est moins solennel que pour l’hôte de l’Elysée, et leurs voeux pour 2012…

François Bayrou, cadré serré, avec quelques livres qui dépassent pour faire plus sérieux, avait « prévu des voeux traditionnels », et puis finalement non, et puis finalement si, mais en accéléré. Pour arriver plus vite au coeur du problème : les axes de campagne du candidat du Modem pour 2012 : « recommencer à produire français » et « retrouver la meilleure éducation du monde ».  En 2012, c’est sûr, « on va s’en sortir »!

Eva Joly a opté pour un ensemble canapé – sapin de Noël – feu de cheminée pour souhaiter aux Français « une année de courage, de justice et de fraternité ». Lunettes et veste rouge, la candidate a des airs de mère Noëlle et des voeux pétris d’espoirs… Et se fait mère fouettard pour tancer Nicolas Sarkozy « qui n’a cessé d’opposer les français les uns aux autres ». Pour la candidate d’EELV, en 2012, « Nous pouvons retrouver une prosperité partagée ».

Corinne Le Page, elle, voit l’année 2012 en vert. Une sorte de palmier d’intérieur plante le décor. Ses voeux de « santé, joie, bonheur et réussite » n’ont rien à envier à ceux de l’oncle Georges, sauf qu’en tant qu’aspirante présidente, elle les déroule sous une tonalité politique.

Dominique de Villepin a convié ses amis dans son jardin d’hiver. Côté introduction, il a déjà le costume, et s’adresse, très solennel, à « tous les Français, de métropole, de l’Outre Mer et de l’étranger ». Et de replacer son gimmick de campagne : « La République des partis, ce n’est pas la France. Nous n’avons pas besoin d’un président de droite, d’un président de gauche, d’un président du centre, mais d’un président des Français, un président arbitre ». Parce que 2012 n’est pas n’importe quelle année, « c’est une année avec une élection présidentielle ». Sans rire ?

Nicolas Dupont-Aignan squatte la cour d’une école maternelle, avec un arbre déplumé dans son dos. Une école qui sera « l’un des 100.000 bureaux de vote de l’élection ». Vous savez,  là où « les Français pourront se choisir un autre destin ». Ce qu’il veut en 2012, c’est  « une France libre et rassemblée, libre des agences de notation, libre des multinationales, libre de cette petite caste bruxelloise qui nous impose ses lois et sa récession « .