Dix candidats ont déposé leurs parrainages
Une première étape du marathon élyséen s’est achevée : dix candidats ont déposé leurs 500 signatures d’élus (ou davantage) au Conseil constitutionnel avant la clôture des listes, à 18 heures ce soir.
Sont quasiment assurés de pouvoir être présents au premier tour :
- Nicolas Sarkozy (UMP). Le président, qui a recueilli largement plus de 500 signatures depuis un bon moment, n’a pas voulu en communiquer le chiffre exact.
- François Hollande (PS). Le candidat socialiste a envoyé son mandataire,Daniel Vaillant, au Conseil constitutionnel. Cet ancien ministre de l’Intérieur a annoncé une récolte située entre 4500 et 5000 parrainages.
- Marine Le Pen (FN). Après avoir envahi les médias et réclamé officiellement l’anonymat des parrains, la candidate frontiste a finalement annoncé qu’elle avait réuni suffisamment de parrainages. Elle n’en a pas précisé le chiffre.
- François Bayrou (MoDem). Celui qui avait obtenu 18% au premier tour en 2007 était assuré de pouvoir se présenter. S’il n’a pas annoncé le nombre de signatures obtenues, nul doute qu’il est élevé.
- Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche). Il est arrivé en grande pompe au Conseil constitutionnel ce matin, devant caméras et micros, avec près de 1.100 signatures en main. Déjà une belle victoire, qui préfigure selon lui une nouvelle « étape » vers « l’insurrection civique ».
- Eva Joly (EELV). Les rumeurs sur le désistement de la candidate écologiste ont eu bon train ces derniers jours. Jeudi, Eva Joly les a fièrement démenties lors qu’elle a déposé 639 signatures, accompagnée de la secrétaire nationale d’EELV, Cécile Duflot.
- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République). Il a pris les devants en présentant 708 signatures mercredi.
- Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière). Forte de 521 signatures, la candidate trotskyste passe tout juste la barre des 500 parrainages. Elle a été la première à se présenter devant le Conseil constitutionnel, jeudi dernier. « Je tiens à remercier tous les maires car je sais qu’ils ne partagent pas forcément mes idées mais, par ce geste, ils ont permis ma candidature », avait-elle déclaré.
- Philippe Poutou (NPA). Le candidat anti-capitaliste s’est dit « fier d’avoir franchi ce filtre démocratique » et de totaliser 572 parrainages. Il est venu les déposer ce matin.
- Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès). Déjà candidat à l’Elysée en 1995 avec un score de 0,28% au premier tour, celui qui se définit comme un « gaulliste de gauche » affirme avoir reçu 538 parrainages. Mais des doutes subsistent sur leur validité.
Des déçus et des abandons
Deux autres candidats écologistes restent ce soir dans l’incertitude. Corinne Lepage (Cap 21), qui aurait récolté entre 470 et 520, et Jean-Marc Governatori (Alliance écologiste indépendante) attendent toujours que le Conseil constitutionnel leur communique le nombre exact de signatures arrivées au dernier moment. Tous deux risquent de se voir refuser l’accession au premier tour, à quelques signatures près.
Du côté des déçus, Dominique de Villepin (République Solidaire) a annoncé ce soir, qu’il était « empêché » de se présenter, « faute des parrainages requis ». Il s’était déjà montré très pessimiste hier soir au journal de France 2. Il avait annoncé qu’il lui manquait une trentaine de parrainages. « Notre mission continue et notre engagement pour la France reste intact », assure l’ancien Premier ministre. S’il existe de très fortes chances pour qu’il appelle à voter Nicolas Sarkozy, il ne s’est pas encore prononcé sur le sujet.
Carl Lang, représentant l’Union de la droite nationale qui fédère plusieurs mouvements d’extrême droite, a également jeté l’éponge au dernier moment, avec 447 parrainages. Idem pour Maxime Verner, le candidat des jeunes, Patrick Lozès, le président du Conseil représentatif des associations noires, et d’autres encore. Une pensée tout de même pour Super Rebelle, alias Christophe Alévêque, qui voulait prendre la succession de Coluche en tant que trublion de la campagne.
Quant à Frédéric Nihous (CPNT), Christine Boutin (Parti chrétien-démocrate) et Hervé Morin (Nouveau centre), ils se sont déjà ralliés à Nicolas Sarkozy depuis plusieurs semaines. Egalement en lice au début de la course, Jean-Pierre Chevènement, leader du MRC, a abandonné le 1er février.
Ce premier décompte n’est que provisoire et peut réserver des surprises. Le Conseil constitutionnel, chargé de vérifier et de recompter les précieux bulletins, n’annoncera en effet la liste officielle que lundi à 17h30. Commencera alors la campagne officielle. Entre temps, certaines candidatures peuvent encore être invalidées.