Nicolas Sarkozy, grand champion du Barotweet 2012
Quel candidat a fait le plus parler de lui sur Twitter durant la campagne ? Avec 2,3 millions d’évocations sur le réseau social, Nicolas Sarkozy devance son adversaire socialiste de près de 700.000 tweets depuis décembre, selon le baromètre publié aujourd’hui par l’institut LH2.
Sarkozy « le référent », Hollande l’indifférent
En outre, le Barotweet fait remarquer que la campagne a réellement débuté mi-février, à l’annonce de la candidature du chef de l’Etat. Alors que le meeting de François Hollande au Bourget le 22 janvier a donné lieu à plus de 9.000 citations, celui de Nicolas Sarkozy à Villepinte le 11 mars a été mentionné plus de 40.000 fois. Selon l’institut, ces chiffres montrent que le président sortant est « le personnage référent de la politique sur Twitter ».
La présidentielle, une manne pour les libraires
Il suffit de se rendre en librairie pour prendre la mesure du phénomène. La photo des candidats est sur toutes les couvertures, dans les rayons, sur les têtes de gondole. Biographies, essais, programmes, révélations… tout est bon pour décrypter, raconter ou analyser l’élection présidentielle.
Les engagements des candidats : la jeunesse, l’école et l’éducation (6/10)
Tous les acteurs du monde éducatif s’accordent pour le dire : l’école va mal. Résultats en baisse au primaire, échecs scolaires au collège, difficultés d’orientation au lycée et problèmes d’insertion dans le monde professionnel à l’université ternissent l’image de la France en Europe et dans le monde. Mais si les candidats à la présidentielle s’accordent sur la volonté de redonner à l’école de Jules Ferry toutes ses couleurs, leurs copies sont divergentes. Au lecteur à présent de les noter.
- (Photo NR)
Les engagements des candidats (5/10) : le logement
Pour de nombreux français, c’est le premier poste de dépense du budget du foyer. Le logement est une denrée parfois rare en France et la Fondation Abbé-Pierre n’en finit plus de pointer le mal logement. Un thème qu’elle a cherché à imposer dans la campagne grace à l’aide d’Eric Cantona. Les candidats ne pouvaient passer à côter d’un sujet que les Français placent dans leurs priorités.
Les engagements des candidats : la croissance économique (3/10)
La croissance du PIB, en berne, s’élevait seulement à 0,2% à la fin de l’année 2011, selon l’Insee. Pourtant, elle est à la base de notre système économique. Lorsque la production de richesses augmente, la quantité de travail à fournir suit, et le chômage diminue. A l’inverse, lorsque l’économie est en récession et que la production baisse dans les entreprises, des salariés se retrouvent sans travail. La croissance conditionne donc l’emploi, et par voie de conséquence le niveau de vie des Français. Pour remédier à ce cercle vicieux, chaque candidat a formulé ses solutions, dont voici la compilation.
Les engagements des candidats : Le pouvoir d’achat (1/10)
Dix jours avant le premier tour, le Blog NR présidentielle 2012 revient sur les principaux centres d’intérêts des Français et reprend, candidat par candidat (selon l’ordre tiré au sort par le Conseil consitutionnel), leurs principales propositions. L’exercice, non exhaustif, doit cependant permettre de dégager une philosophie des promesses et des engagements des dix candidats.
Toulouse, le tournant sécuritaire de la campagne
Irréprochable, digne, ferme. Les commentateurs sont unanimes, Nicolas Sarkozy a géré la crise toulousaine du mieux possible. Son éloge funèbre aux obsèques des trois militaires tués à Montauban, puis la traque de l’assassin Mohamed Mehra, sa mise en garde contre les amalgames entre religion et extrémisme, et enfin ses mesures contre l’embrigadement idéologique auront certainement séduit quelques électeurs indécis. Le dernier sondage BVA, réalisé hier et aujourd’hui, l’annonce en progression de deux points, à 28% d’intentions de vote au premier tour.
Il faut dire que le président-candidat était dans son élément. Depuis son accession au ministère de l’Intérieur en 2002, Nicolas Sarkozy a fait de la sécurité son cheval de bataille. Dès 1993, alors ministre du budget, il était aux côtés du Raid lors de la prise d’otage de Human bomb à l’école de Neuilly, dont il était maire. Suivront plusieurs coups d’éclat, dont l’arrestation du berger corse Yvan Colonna en juillet 2003.
Le président, naturellement sur le devant de la scène pendant ces trois jours intenses, a pu faire vivre sa campagne officieusement. Derrière, les autres candidats étaient à la peine, obligés d’apparaître, de se recueillir, mais interdits de prendre la parole sous peine d’être taxés de récupération politique.
Dix candidats officiellement en lice
A 17h30 précise, Jean-Louis Debré, Sage en chef, a égrénné la liste des candidats dont au moins 500 parrainages ont été validé. Il s’agit, dans l’ordre (et ça a son importance) d’Eva Joly (Europe Ecologie-Les Verts), suivie de Marine Le Pen (Front national), Nicolas Sarkozy (UMP), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Jacques Cheminade, François Bayrou (MoDem), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et François Hollande (PS). C’est dans cet ordre, déterminé par tirage au sort, que les candidats apparaîtront sur les panneaux d’affichage électoral et sur les tables présentant les bulletins de vote. On aura donc Marine Le Pen coincée entre Eva Joly et Nicolas Sarkozy ; les trois candidats d’extrême gauche à la suite (le tiercé dans l’ordre ?) ; l’ovni de la campagne Jacques Cheminade avant le 3e homme de 2007, Nicolas Dupont-Aignan et l’actuel favori… en queue de peloton.
Si cette liste pouvait être établie dès vendredi, à l’heure de la clôture du dépôt de parrainage, elle lève deux doutes qui subsistaient. L’espoir de Corinne Lepage, qui assurait en avoir collecté 475, et espérait atteindre la barre de 500, s’est écroulé avec le décompte des Sages ; fini aussi le sceptisime de beaucoup sur les parrainages récoltés par Jacques Cheminades, économiste de formation, sans parti officiel et très controversé, notamment pour des présumées accointances avec des mouvements sectaires et ses déclarations sur un vie extra-terrestre. Tout le week-end, les Sages ont compté, vérifié, validé, recompté. Sur les 15.047 présentations reçues, ils en ont écarté 257, jugées « non conformes ».
Dix candidats ont déposé leurs parrainages
Une première étape du marathon élyséen s’est achevée : dix candidats ont déposé leurs 500 signatures d’élus (ou davantage) au Conseil constitutionnel avant la clôture des listes, à 18 heures ce soir.
Sont quasiment assurés de pouvoir être présents au premier tour :
- Nicolas Sarkozy (UMP). Le président, qui a recueilli largement plus de 500 signatures depuis un bon moment, n’a pas voulu en communiquer le chiffre exact.
- François Hollande (PS). Le candidat socialiste a envoyé son mandataire,Daniel Vaillant, au Conseil constitutionnel. Cet ancien ministre de l’Intérieur a annoncé une récolte située entre 4500 et 5000 parrainages.
- Marine Le Pen (FN). Après avoir envahi les médias et réclamé officiellement l’anonymat des parrains, la candidate frontiste a finalement annoncé qu’elle avait réuni suffisamment de parrainages. Elle n’en a pas précisé le chiffre.
- François Bayrou (MoDem). Celui qui avait obtenu 18% au premier tour en 2007 était assuré de pouvoir se présenter. S’il n’a pas annoncé le nombre de signatures obtenues, nul doute qu’il est élevé.
- Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche). Il est arrivé en grande pompe au Conseil constitutionnel ce matin, devant caméras et micros, avec près de 1.100 signatures en main. Déjà une belle victoire, qui préfigure selon lui une nouvelle « étape » vers « l’insurrection civique ».
- Eva Joly (EELV). Les rumeurs sur le désistement de la candidate écologiste ont eu bon train ces derniers jours. Jeudi, Eva Joly les a fièrement démenties lors qu’elle a déposé 639 signatures, accompagnée de la secrétaire nationale d’EELV, Cécile Duflot.
- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République). Il a pris les devants en présentant 708 signatures mercredi.
- Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière). Forte de 521 signatures, la candidate trotskyste passe tout juste la barre des 500 parrainages. Elle a été la première à se présenter devant le Conseil constitutionnel, jeudi dernier. « Je tiens à remercier tous les maires car je sais qu’ils ne partagent pas forcément mes idées mais, par ce geste, ils ont permis ma candidature », avait-elle déclaré.
- Philippe Poutou (NPA). Le candidat anti-capitaliste s’est dit « fier d’avoir franchi ce filtre démocratique » et de totaliser 572 parrainages. Il est venu les déposer ce matin.
- Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès). Déjà candidat à l’Elysée en 1995 avec un score de 0,28% au premier tour, celui qui se définit comme un « gaulliste de gauche » affirme avoir reçu 538 parrainages. Mais des doutes subsistent sur leur validité.
Jeunesse : l’agence Young and Poor note les candidats
Young & Poor. Le nom est un clin d’oeil à la célèbre agence de notation qui a dégradé le AAA Français le mois dernier. Mais l’agence lancée la semaine dernière par le collectif Génération précaire se fiche bien de la dette publique : elle s’attache à noter les propositions de politique jeunesse des candidats.
Au cours des dernières semaines, plusieurs équipes d’auditeurs ont rencontré les candidats, puis décortiqué leurs programmes et leurs déclarations. La note (de AAA à E) qu’ils leur attribuent est ensuite validé par un conseil composé de sept experts indépendants. Les candidats sont jugés sur dix thématiques dont l’orientation, les décrocheurs sans diplômes ou encore le service civique. « Tout ce qui, dans le fond, aura un impact sur le revenu et l’activité des jeunes », résume l’agence.