Parrainages : Lepage, Le Pen et Boutin main dans la main devant les Sages
Ce n’est pas le glaive et la balance mais le « crayon » et la « gomme » qu’ont brandi Corinne Lepage, Christine Boutin et Marine Le Pen devant le conclave du Conseil constitutionel. La première court après ses parrainages au volant de son hybride, la seconde a renoncé après un pélérinage sans sacrement, et la troisième fait du bruit, beaucoup de bruit. Elles ont en commun une quête infructueuse qui pourrait leur barrer les portes de la campagne présidentielle. Cet improbable ménage à trois – l’écolo, la catho et la … candidate FN – a scellé son union sur l’autel des parrainages et espère faire sauter le sacro-saint verrou posé en 1962. Les Sages les ont entendus jeudi, et publieront leur verdict le 21 février, à 17h, sur le site internet de l’institution.
Si l’avocat de Corinne Lepage, la candidate de Cap 21, a invité les Sages à sortir leur trousse d’écolier – « puisque le législateur n’a pas utilisé le crayon, il vous incombe d’utiliser la gomme » – c’est que le Conseil constitutionnel, qui n’a pas compétence à écrire la loi, peut en revanche décidé d’abroger l’alinéa de la loi du 6 novembre 1962 qui établit la publicité des parrainages. Pour faire passer cette question prioritaire de constitutionalité (QPC), l’improbable trio brandit une réforme de 2008 qui dit que « la loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participations équitables des partis à la République ».
Entre 42.000 et 47.000 parrains possibles pour les candidats à la présidentielle
Combien d’élus et quels élus peuvent parrainer les candidats à l’élection présidentielle ? En ces temps de course aux signatures par les candidats à l’élection, le Conseil constitutionnel estime à 47.000 environ, le nombre de mandats permettant un parrainage de candidat.
Qui peut devenir président de la République ?
La France doit au général de Gaulle et au référendum du 28 octobre 1962, de choisir son président de la République au suffrage universel. Une personnification du scrutin qui expliquerait, en partie, le fait qu’il s’agit de l’élection au plus fort taux de participation en France.