« Je coupe le chon… et je Re-Mélenchon ! «
Jean-Luc Mélenchon a peut-être inspiré le détournement musical le plus réussi de la campagne.
Avec « Je Re-Mélenchon », le groupe Psychonada a effectué une reprise plutôt futée d’un tube de Philippe Katerine : Louxor J’adore.
Quant à Philippe Katerine, il s’était distingué il y a quelques années grâce à une chanson où Marine Le Pen était malgré elle l’héroïne d’une de ses chansons.
La lettre au peuple français de Nicolas Sarozy est-elle un programme politique ?
Dans les jours à venir, les Français vont découvrir – version papier – « La lettre de Nicolas Sarkozy au peuple français« . Mais est-ce que cette lettre est pour autant le programme du Président sortant ? A proprement parler, on peut estimer que non tant ce document de 32 pages rassemble non seulement de réelles propositions mais aussi des convictions, de longues explications du quinquennat qui s’achève, voire des attaques directes à ses adversaires de campagne, François Hollande en tête.
Dans son préambule, Nicolas Sarkozy explique qu’il veut s’adresser aux Français » sans aucun intermédiaire » et qu’il a fait le choix de l’écrit « car l’écrit demeure, l’écrit engage« . « J’ai voulu prendre le temps d’écrire cette lettre avec l’espérance que pour prendrez le temps de la lire ».
A Vierzon, Mélenchon est comme à la maison
Jean-Luc Mélenchon s’est accordé un énième bain de foule hier soir, dans le bastion communiste de Vierzon (Cher). Aux cris de « résistance, résistance ! », le candidat du Front de gauche a voulu se démarquer de ses adversaires dans un discours grandiloquent, acclamé par 6000 personnes selon le Front de gauche, dont plusieurs centaines ont du rester regarder le meeting sur un écran à l’extérieur.
« Le torrent révolutionnaire des Français est sorti de son lit », scande-t-il, avec sa verve habituelle. Juste avant, l’ancienne leader du PCF Marie-George Buffet a assuré que « la gauche, c’est Mélenchon ».
Au PS, le candidat lance : « Fini le vote utile et toutes ces salades ! » A François Hollande, il demande : « De quel côté vous voulez que se construise la majorité du pays ? » Si c’est avec François Bayrou « c’est sans nous ! » Il met ainsi son véto à toute négociation en vue des législatives ou d’éventuels postes ministériels.
Vendredi 30 mars, un instantané des sites de campagne des dix candidats…
Plus que jamais nerveuse et réactive, la campagne présidentielle 2012 profite à plein de la maléabilité du web. Difficile toutefois d’avoir une vue d’ensemble de ce que les dix candidats mettent, jour après jour, en avant sur leur site campagne. Vendredi 30 mars, à moins d’un mois du premier tour, ce sont surtout les discours et les rassemblements à venir qui s’affichent à la Une des sujets.
Dans l’ordre déterminé par le tirage au sort du Conseil constitutionnel, voici le choix des sites des candidats.
Sexe et politique : les électeurs mis à nus
Forcément, quand on découvre que Hot Vidéo publie un sondage exclusif sur la présidentielle, la première question qu’on se pose, comme journaliste, c’est de savoir si le magazine passera en note de frais, et s’il est judicieux d’ouvrir le site internet de cette publication au milieu d’un open space… Et puis en cherchant un peu, on trouve les résultats de ce sondage Ifop sur le site de l’institut de sondage. Où l’on est conforté dans quelques préjugés, et surpris par certains résultats. Avant de constater que, malgré les clivages politiques révélés par cette étude, il y a peu de chance que la satisfaction sexuelle deviennent un thème de campagne….
Pour The Economist, les candidats à la présidentielle déjeunent sur l’herbe
C’est la Une du très sérieux mais très orienté politiquement magazine britannique The Economist : le Déjeuner sur l’herbe détourné avec Nicolas Sarkozy et François Hollande comme personnages principaux. Et un titre, » La France dans le déni « . Avec un sous-titre sans équivoque : » l’élection la plus frivole du monde occidental « .
Dans l’article lié à cette Une, The Economist promet à ces » adeptes du pique-nique » de se voir rapidement confronté à une dure réalité. Pour le magazine, aucun candidat ne mesure les efforts à faire pour réduire les dépenses publiques et ne mesure pas la situation économique du pays. Le magazine citant en exemple les coupes drastiques effectuées par Mario Monti en Italie, Mariano Rajoy en Espagne. Un duo auquel il faudrait ajouter le britannique David Cameron qui a sévèrement réduit les dépenses du Royaume-Uni, sans toutefois parvenir à relancer la croissance dans son royaume.
Jean-Luc Mélenchon veut qu’on place Marine Le Pen loin derrière lui
Si Jean-Luc Mélenchon est désormais régulièrement placé en troisième position des intentions de vote au premier tour de la présidentielle (même si le dernier baromètre CSA voit remonter Marine Le Pen), il a délaissé les attaques franches à l’encontre de François Hollande. Celui qu’il qualifiait il y a peu de « capitaine de pédalo » est moins régulièrement pris pour cible même si le Parti de Gauche continue de réclamer une confrontation directe avec le candidat socialiste. Une stratégie savamment orchestrée.
Depuis plusieurs semaines, sa vraie confrontation se fait avec Marine Le Pen. Le vrai terrain d’affrontement est avec le FN… qui le lui rend bien. A Lille, Jean-Luc Mélenchon a ironisé sur l’état des troupes au FN (voir la vidéo).
J.-L. Mélenchon – « Placez le FN loin derrière ! » par lepartidegauche
Marine Le Pen touche-t-elle les limites de son entreprise de dédiabolisation du FN ?
Cela fait presque 20 ans que Sylvain Crépon étudie le Front national. Deux décennies à rencontrer ses acteurs, du plus humble au plus investi, qu’il les interroge, les reçoit et qu’il se rend sur les lieux où le FN tisse sa toile, construit et exerce son pouvoir. Son dernier ouvrage se lit donc comme une enquête policière. Une enquête qui reconstitue le mécanisme du nouveau Front national qui s’est construit autour de Marine Le Pen et des quadras qui ont peu à peu pris le pouvoir après le 21 avril 2002.
Le docteur en sociologie au laboratoire Sophiapol de l’université de Paris-Ouest Nanterre y décortique, élément après élément, la construction on ne peut plus logique, froide et cartésienne de cette PME politique. Avec ses stratégies, ses laboratoires et ses « petites gens ». Beaucoup d’ouvrages ont été écrits sur l’ascension de Marine Le Pen ou l’histoire du FN. Mais peu englobent à la fois l’aspect hautement stratégique et politique et le volet humain, à la base du mouvement.
Dix candidats officiellement en lice
A 17h30 précise, Jean-Louis Debré, Sage en chef, a égrénné la liste des candidats dont au moins 500 parrainages ont été validé. Il s’agit, dans l’ordre (et ça a son importance) d’Eva Joly (Europe Ecologie-Les Verts), suivie de Marine Le Pen (Front national), Nicolas Sarkozy (UMP), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Jacques Cheminade, François Bayrou (MoDem), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et François Hollande (PS). C’est dans cet ordre, déterminé par tirage au sort, que les candidats apparaîtront sur les panneaux d’affichage électoral et sur les tables présentant les bulletins de vote. On aura donc Marine Le Pen coincée entre Eva Joly et Nicolas Sarkozy ; les trois candidats d’extrême gauche à la suite (le tiercé dans l’ordre ?) ; l’ovni de la campagne Jacques Cheminade avant le 3e homme de 2007, Nicolas Dupont-Aignan et l’actuel favori… en queue de peloton.
Si cette liste pouvait être établie dès vendredi, à l’heure de la clôture du dépôt de parrainage, elle lève deux doutes qui subsistaient. L’espoir de Corinne Lepage, qui assurait en avoir collecté 475, et espérait atteindre la barre de 500, s’est écroulé avec le décompte des Sages ; fini aussi le sceptisime de beaucoup sur les parrainages récoltés par Jacques Cheminades, économiste de formation, sans parti officiel et très controversé, notamment pour des présumées accointances avec des mouvements sectaires et ses déclarations sur un vie extra-terrestre. Tout le week-end, les Sages ont compté, vérifié, validé, recompté. Sur les 15.047 présentations reçues, ils en ont écarté 257, jugées « non conformes ».
Les enjeux de la dernière ligne droite selon Frédéric Dabi de l’Ifop
De manière quotidienne, l’Ifop mesure le poids des candidats à la présidentielle et le rapport des électeurs à différentes questions de la campagne. Sur la page d’accueil, des courbes montrent sur le moyen terme l’évolution des » cotes » des différents candidats et mesure leurs progressions ou leurs reculs.
Présidentielle 2012 : l’enjeu européen par Olivia_Augis
Les candidats à l’élection présidentielle ont jusqu’au 16 mars pour déposer au Conseil constitutionnel la liste de leurs 500 parrains. Condition sine qua none pour pouvoir se présenter.
Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, directeur du département opinion et stratégies d’entreprise a donné à la Nouvelle République ses refléxions alors que la dernière ligne droite de la campagne s’amorce.
> Le temps de l’égalité médiatique.
« Cela peut favoriser des petits candidats qui auront une plus forte exposition médiatique. On se souvient de l’exemple d’Olivier Besancenot qui avait explosé en 2002 alors qu’il était pratiquement inconnu et qui avait fini la campagne à pratiquement 4,5 % devant Alain Madelin et Robert Hue, à l’époque. Et on sait très bien que ce moment de campagne officielle d’égalité de traitement entre les candidats, se sont des moments difficiles pour les principaux favoris qui voient leur score s’éroder, s’élimer.
Maintenant, ce rapport de force électoral ne bouge guère. On a eu un rapprochement de courbes la semaine dernière, un “ re-rapprochement ” ces derniers jours entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Mais on est encore sur un rapport de force qui est inédit sous la Ve République où le président sortant, le tenant du titre, ne fait pas la course en tête. Ce n’était jamais arrivé, y compris à Giscard-d’Estaing qui a fait toute la campagne de 1981, dans les enquêtes et le jour du vote, en tête au premier tour. «