Les engagements des candidats (10/10) : santé, retraite et dépendance
Les dix candidats ne manquent pas de propositions sur la santé, les retraites ou la dépendance… les solutions sont très différentes mais quasiment tous militent pour des soins de proximité et une lutte contre les déserts médicaux.
Les engagements des candidats (9/10) : immigration et discriminations
Selon les programmes, la question de l’immigration est une question de priorité ou pas du tout. Sans surprise, Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy et Nicolas Dupont-Aignan sont ceux qui en parlent le plus. Quant aux discriminations, François Bayrou est celui qui se distingue le plus en voulant créer un ministère qui serait dédié à la question.
Les engagements des candidats (4/10) : la dette publique
Si François Bayrou avait dès 2007 tiré la sonnette d’arlame quant au niveau d’endettement de la France, la plupart des candidats de 2012 ont fait du retour des comptes à l’équilibre un préalable pour mener, ensuite, leur politique. Mais les moyens, bien évidemment divergent.
Un site pour lire et écouter toutes les professions de foi des candidats
Depuis le début de la campagne officielle, les candidats donnent tous leur profession de foi. Une sorte de condensé de leur programme et de leurs convictions destinés à convaincre les électeurs de voter pour eux. Les slogans, les formules, les propositions choc et toute l’imagerie politique est de mise.
Depuis cette date du 9 avril, la Commission Nationale de Contrôle de la Campagne électorale en vue de l’Election Présidentielle (CNCCEP) propose un site internet qui, notamment rassemble, toutes les professions de foi des candidats. Des documents que l’on peut télécharger et lire mais aussi télécharger et écouter.
La Commission, présidée par Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d’Etat doit veiller à ce » les candidats bénéficient des mêmes facilités de la part de l’État pour la campagne électorale. Elle veille au respect de l’égalité entre les candidats et à l’observation des règles fixées pour le déroulement de la campagne électorale. En particulier, il lui appartient de vérifier la conformité des affiches et déclarations (« professions de foi ») des candidats aux prescriptions applicables et de s’assurer que leur contenu n’est pas de nature à altérer la sincérité du scrutin. Elle est attentive aux conditions dans lesquelles se déroule la campagne électorale sous tous ses aspects « .
Pour retrouver les professions de foi, aller directement sur : http://www.cnccep.fr/les-candidats/
Portraits de militants (3/6) : « La révolte fait vraiment partie de moi »
C’est dans un café de Saint-Pierre-des-Coprs que Francesca Di Pietro, militante de Lutte Ouvrière, nous donne rendez vous. Pas vraiment par hasard : elle y habite, « par ce que c’est moins cher qu’ailleurs, et parce que je ne pourrais pas vivre dans un quartier de nantis ». Le décor est posé, à quelques pas du marché où transitent les « couches populaires », comme disent les camarades.
Chez elle « la révolte contre l’exploitation », c’est de famille. Elle a appris l’indignation en battant le pavé milanais avec ses parents, purs produits de Mai 68 – à la mode italienne. Mais c’est en France qu’elle a forgé son engagement politique. Elle a rencontré Lutte ouvrière pendant ses études de géographie à l’université de Toulouse en 1986… et ne l’a plus quittée. Parce que LO, c’est du « sérieux ».
Vendredi 30 mars, un instantané des sites de campagne des dix candidats…
Plus que jamais nerveuse et réactive, la campagne présidentielle 2012 profite à plein de la maléabilité du web. Difficile toutefois d’avoir une vue d’ensemble de ce que les dix candidats mettent, jour après jour, en avant sur leur site campagne. Vendredi 30 mars, à moins d’un mois du premier tour, ce sont surtout les discours et les rassemblements à venir qui s’affichent à la Une des sujets.
Dans l’ordre déterminé par le tirage au sort du Conseil constitutionnel, voici le choix des sites des candidats.
Dix candidats officiellement en lice
A 17h30 précise, Jean-Louis Debré, Sage en chef, a égrénné la liste des candidats dont au moins 500 parrainages ont été validé. Il s’agit, dans l’ordre (et ça a son importance) d’Eva Joly (Europe Ecologie-Les Verts), suivie de Marine Le Pen (Front national), Nicolas Sarkozy (UMP), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Jacques Cheminade, François Bayrou (MoDem), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et François Hollande (PS). C’est dans cet ordre, déterminé par tirage au sort, que les candidats apparaîtront sur les panneaux d’affichage électoral et sur les tables présentant les bulletins de vote. On aura donc Marine Le Pen coincée entre Eva Joly et Nicolas Sarkozy ; les trois candidats d’extrême gauche à la suite (le tiercé dans l’ordre ?) ; l’ovni de la campagne Jacques Cheminade avant le 3e homme de 2007, Nicolas Dupont-Aignan et l’actuel favori… en queue de peloton.
Si cette liste pouvait être établie dès vendredi, à l’heure de la clôture du dépôt de parrainage, elle lève deux doutes qui subsistaient. L’espoir de Corinne Lepage, qui assurait en avoir collecté 475, et espérait atteindre la barre de 500, s’est écroulé avec le décompte des Sages ; fini aussi le sceptisime de beaucoup sur les parrainages récoltés par Jacques Cheminades, économiste de formation, sans parti officiel et très controversé, notamment pour des présumées accointances avec des mouvements sectaires et ses déclarations sur un vie extra-terrestre. Tout le week-end, les Sages ont compté, vérifié, validé, recompté. Sur les 15.047 présentations reçues, ils en ont écarté 257, jugées « non conformes ».
Parrainages : Nathalie Arthaud est la première
C’est carrément sur son compte twitter que le Conseil constitutionnel a rendu public le nom ddu premier candidat à venir déposer ses 500 parrainages à l’élection présidentielle.
Il s’agit de Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte Ouvrière, qui gagne ainsi un joli coup de pub. Elle a expliqué que c’était un soulagement même si elle avait toujours eu confiance dans le pluralisme de la France et les travailleurs. La NR et le blog présidentielle, l’avaient suivie sur une journée. Les télévisions ont été très nombreuses à la suivre, ce mercredi 7 mars.
Elle espère ainsi qu’une nouvelle phase de campagne et qu’elle sera aussi plus souvent invités dans les médias nationaux audiovisuels.
Les candidats ont jusqu’au 16 mars pour déposer leurs parrainages comme le rappelle le Conseil constitutionnel.
Agriculture : ce que proposent les candidats à la présidentielle
Des contrats et la réciprocité. Ce sont les deux « mamelles » du volet agricole de Nicolas Sarkozy. Depuis 2007, il estime avoir redonné au secteur une réelle compétitivité. Même si le président de la FNSEA a regretté que les 600.000 exploitations agricole ne puissent pas bénéficier des avantages de la TVA sociale. Pas question, en effet, d’alléger les charges patronales du secteur, a confirmé Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture. Trop coûteux.
Pour le président sortant, il faut d’abord instaurer un système de réciprocité, au niveau européen, pour que les produits importés respectent les mêmes contraintes imposées à nos producteurs. Pas forcément simple de convaincre tous les partenaires européens et pas simple de dégager une « norme » puisque tous les pays européens ne font pas peser les mêmes contraintes ou traçabilité des produits. « Sur ce point, nos idées progressent de plus en plus, car les gens voient bien que la situation n’est pas normale. L’Europe a tout à perdre du protectionnisme mais aussi tout à perdre de la naïveté » explique-t-il lors d’une interview au magazine la France agricole et repris sur son site de campagne.
L’autre grande ambition est de développer les contrats et les « paquets » afin de permettre aux producteurs d’un même produit, d’établir un prix moyen et ensuite de signer des contrats avec des distributeurs. Pour se protéger. « Je crois au contrat parce qu’il met à la charge du distributeur des règles qui vont protéger le producteur. J’y crois parce qu’il permet d’inscrire la production agricole dans l’avenir. L’agriculteur est mieux à même d’investir parce qu’il est assuré que sa production sera achetée. De plus, le contrat oblige les différentes filières de production à s’organiser. L’éparpillement reste un problème pour certaines d’entre elles. »
Entre lycée, télé et meeting, une folle journée de Nathalie Arthaud
Jean, veste en cuir décontractée, foulard coloré et brushing incertain. Le look dénote avec celui des « gros » candidats, tirés à quatre épingles. Il est 12h10, vendredi, quand Nathalie Arthaud passe le portail du lycée Le Corbusier d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, où elle enseigne l’économie et la gestion.
Ses trois « camarades » (« équipe de campagne » dans le langage communiste) de Lutte ouvrière attendent leur candidate à la sortie. « L’équipe de France 3 aura du retard« , l’informe aussitôt son attaché de presse, Pierre Royan. Qu’à cela ne tienne, nous nous installons au bistrot voisin pour un café et un (court) entretien.