NDA attaque le Président à tout va…
Ancien membre et cadre du parti présidentiel, Nicolas Dupont-Aignan navigue depuis 2007 vers ses propres rivages à bord de Debout la République. Candidat malheureux en 2007, il n’avait pu obtenir les 500 parrainages, il tire depuis, à vue, sur Nicolas Sarkozy.
Chantre d’une certaine idée du gaullisme, souverainiste affirmé et défenseur d’une sortie de l’euro comme monnaie unique, il s’en prend aujourd’hui au duo franco-allemand.
A Toulon, le Président bat la campagne
Plusieurs fournées de militants, livrés par cars entiers à l’abri des caméras, un Zénith plein à craquer et prêt claquer des mains, un argumentaire brodé d’allusions (malveillantes) aux programmes des candidats (officiels eux) à la présidentielle… Mais non, du haut de sa tribune toulonnaise Nicolas Sarkozy n’est pas en campagne, il préside. Et pourtant (comme dit Cécile Duflot) :
Les candidats : Hervé Morin
Ministre de la Défense de mai 2007 à novembre 2010, Hervé Morin est un élu orginaire de Normandie. Terre où il a décidé d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle. Conseiller de François Léotard (ancien ministre de la Défense), maire d’Epaignes dans l’Eure, il est issu d’une famille d’agriculteurs (ses grands parents), pendant que son père, gaulliste, dirigeait une entreprise de maçonnerie.
1965 – 2007, les présidents à la une
Charles De Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy… D’élections et réélections, ils ont fait la une des gazettes. Florilège des unes de la Nouvelle République.
Livre : Juppé 2012 Avec (ou sans) Sarkozy ?
Les éditions du Rocher viennent de publier un ouvrage étonnant. Dans sa réalisation comme dans sa conclusion. Juppé 2012 Avec (ou sans) Sarkozy ? est une sorte de biographie, « amoureuse » et très flatteuse du maire de Bordeaux se concluant sur un entretien très actuel avec le ministre.
« Quand il faudra choisir entre un bulletin Sarko et un bulletin Hollande ou Aubry, je pense que dans l’isoloir ils voteront majoritairement Sarko ».
L’ancien premier ministre et ministre des Affaires étrangères renouvelle ses voeux à poursuivre en politique et à continuer dans l’action publique. Au point de le voir comme un acteur majeur du quinquennat suivant ? C’est ce que croit Pascal Louvrier, professeur de lettres à Paris et déjà auteur de Philippe Sollers, mode d’emploi (1996).
Temps présidentiel pour Nicolas Sarkozy
Son temps de parole présidentiel est « hors concours » pour les comptes du CSA. Son temps de campagne comme candidat de l’UMP comptera… mais pas avant « fin janvier, début février » moment où la question de la candidature de Nicolas Sarkozy « sera tranchée ». Face à un Yves Calvi pugnace et Jean-Pierre Pernault jeudi sur France 2 et TF1, le président de la République était venu « expliquer » la crise aux Français. Les analyses du président (pas encore officiellement candidat à sa succession) étaient truffées d’attaques contre le Parti socialiste.
Les Échos se penchent sur le parcours de François Hollande
Par le biais de neuf vidéos et une courte biographie, le site internet des Échos s’est penché sur le parcours cathodique de François Hollande.
La transformation saute bien évidemment aux yeux mais il faut rapidement se rendre compte que le déroulé s’étire sur trente ans, entre sa première campagne pour les législatives et sa désignation par le Parti socialiste.
Pour cette première apparition à la télévision, il est à noter qu’il est soutenu dans sa campagne par Jacques Delors. Qui n’est autre que le père de Martine Aubry.
Nucléaire : ce qu’en disent les partis
Éva Joly, candidate d’Europe Ecologie les Verts, veut emmener le candidat socialiste François Hollande vers une sortie du nucléaire en France. Pour l’eurodéputée, ce que propose le député correzien n’est pas assez. Mieux, elle souhaite même faire venir François Hollande à Fukushima, où elle vient de se rendre.
Pour Éva Joly, dans son interview au Monde, « la gauche serait folle de ne pas sortir du nucléaire ». Elle conditionne même un accord avec le PS à la présidentielle à un calendrier de sortie du nucléaire.
Pour le Parti socialiste, justement, le projet pour 2012 donne un cadre large sur le nucléaire :
« Il s’agit de garantir l’indépendance et la sécurité énergétique de la France, donc de sortir de la dépendance au pétrole et au nucléaire. »
Vu d’ailleurs : la victoire de François Hollande à la primaire
La presse internationale a également couvert l’investiture de François Hollande à l’issue de la primaire socialiste. Et les médias étrangers l’ont tout de suite désigné comme le rival de Nicolas Sarkozy en pointant leurs différences.
Le Guardian consacre l’éclatante victoire de « M. Tout le Monde ». Pour le quotidien britannique, la nomination de François Hollande comme candidat du Parti socialiste est clairement un contrepoint à Nicolas Sarkozy « qui sera toujours associé pour son amour des montres bling-bling, sa Rolex à 75.000 € et ses amis millionnaires ».
Un monsieur Tout le Monde qui selon le Guardian aurait plus que toutes ses chances. Le journal rappelle les difficultés dans les sondages de Nicolas Sarkozy estimant quasi insurmontable « la haie à franchir » pour le président sortant qui, en plus, s’est fait des ennemis dans son propre parti et pour lequel « avoir bombardé la Libye » ou même « sauvé l’euro » n’y changeront rien.
Un monsieur Tout le Monde qui devra notamment affronter Nicolas Sarkozy lors d’un débat. Comme Ségolène Royal, précédente candidate des socialistes en 2007. Sur cette vidéo, François Hollande réagit à ce débat. Comme une anticipation de ce qui l’attendra peut-être entre les deux tours.
Pour Eva Joly « Le premier chantier écologique, c’est de dépolluer la République »
Après la victoire de François Hollande au second tour des primaires, Eva Joly a fait entendre la voix d’Europe Ecologie-Les Verts dans une interview au Monde. Le parti écologiste, qui soutenait la candidature de Martine Aubry, notamment en raison de son engagement clair pour une sortie du nucléaire, a félicité François Hollande pour sa victoire, mais prévient que les écologistes seront intransigeants sur le nucléaire et la réforme des institution dans les négociations qui doivent avoir lieu en novembre entre EELV et le PS.
« Je ne serai pas ministre dans un gouvernement qui n’inscrit pas ces réformes tout en haut de son programme, et aucun membre d’EELV ne le sera non plus », a-t-elle déclaré.