Nicolas Sarkozy se retire de la vie politique
C’est dit. Nicolas Sarkozy a confié aux ténors de l’UMP, réunis cet après-midi à l’Elysée, qu’il arrêtait la politique. « Je quitte l’opérationnel, une autre vie commence », a-t-il lancé à ses collaborateurs.
Après sa déclaration de défaite, hier soir à la Mutualité, ses militants étaient restés hésitants. Nicolas Sarkozy avait choisi la formule douce pour ne pas décevoir davantage ses partisans. « Je redeviens un Français parmi les Français« , avait-il simplement déclaré. Plus tôt, le président sortant avait confié à certains ministres qu’il ne se lancerait pas dans la bataille des législatives.
A Tulle, François Hollande en terrain conquis
Détendu, le candidat socialiste. Fatigué, mais léger. Arrivé peu après 10h devant son bureau de vote, avenue Alsace-Lorraine à Tulle, il a embrassé, donné l’accolade et serré des mains à tout va. Il a glissé son bulletin dans l’urne à 10h30, puis s’est éclipsé dans sa berline de campagne pour une tournée des bureaux de vote. « Ses » Tullistes étaient là, pas fébriles mais confiants, se laissant tout juste aller à quelques « Hollande président ». Il est chez lui, le député de Corrèze. Dans un canton arraché de longue lutte – 31 ans qu’il laboure la terre.
En début d’après-midi, les nuages ont quitté Tulle. Le ciel est riant. L’heure avance tranquillement. La cathédrale attend son heure, historique. Par petits groupes, de tous les âges, Corréziens de souche et Hollandais de coeur, converge vers le parvis. A 18h, la scène et l écran géant sont en place, les cocardes aux fenêtres, les corréziens alignés. On prend des photos, « c’est un moment historique! » les caméras sont la aussi, en rangs serrés, prêtes à diffuser la déclaration du candidat socialiste sur toutes les chaînes de France, d’Europe, et même, du monde. À 2h de l’annonce des résultats officiels, François hollande se refuse à tout commentaire.
A 19h, la place de la cathédrale est bondée, les drapeaux sont de sortie… Humeurs joyeuses, l’impatience se fait sentir. « Alors, vous avez des nouvelles? », fait mine de s’interroger un ancien. A une heure de l’annonce officielle des résultats, Tulle est sereine.
A un quart d’heure de l’heure H, la retenue s’évapore. Pour le « candidat sortant », pour la Mutualité où sont stationnées ses troupes, des huées. Pour le président du conseil général de Corrèze, pour Solférino, pour la Bastille, pour Tulle surtout, des cris de joie. Quand tombe les 51,7% de 20h, ils se transforment en hurlements.
François Bayrou votera pour François Hollande
Il vient de l’annoncer, le président du MoDem votera pour François Hollande au second tour de l’élection présidentielle. « Je ne veux pas voter blanc », a avancé celui qui n’avait pourtant pas choisi entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy en 2007, même à titre personnel.
Après avoir catégoriquement exclu de voter pour le président sortant, « reste le vote pour François Hollande. C’est le choix que je fais », a déclaré François Bayrou ce soir de son QG de campagne. Il ne donne en revanche aucune consigne de vote à ses électeurs, au nom de la diversité « qui est la nature propre du MoDem ».
Nicolas Sarkozy, grand champion du Barotweet 2012
Quel candidat a fait le plus parler de lui sur Twitter durant la campagne ? Avec 2,3 millions d’évocations sur le réseau social, Nicolas Sarkozy devance son adversaire socialiste de près de 700.000 tweets depuis décembre, selon le baromètre publié aujourd’hui par l’institut LH2.
Sarkozy « le référent », Hollande l’indifférent
En outre, le Barotweet fait remarquer que la campagne a réellement débuté mi-février, à l’annonce de la candidature du chef de l’Etat. Alors que le meeting de François Hollande au Bourget le 22 janvier a donné lieu à plus de 9.000 citations, celui de Nicolas Sarkozy à Villepinte le 11 mars a été mentionné plus de 40.000 fois. Selon l’institut, ces chiffres montrent que le président sortant est « le personnage référent de la politique sur Twitter ».
Marine Le Pen écrit une lettre acerbe aux deux finalistes
« Messieurs les candidats, un peu de respect ! » C’est ainsi que Marine Le Pen a choisi d’interpeller les deux candidats au second tour, qui, selon elle, « insultent » ses électeurs en lorgnant sur leurs voix. « Je ne peux laisser la campagne d’entre-deux-tours se dérouler sans m’adresser à vous et vous inviter à cesser l’insulte et le mépris », écrit-elle aujourd’hui dans une lettre ouverte, mettant Nicolas Sarkozy et François Hollande dans le même sac.
La présidente du Front National, qui a séduit 6,4 millions de votants, répond ainsi aux deux finalistes, qui ont tour à tour qualifié sa poussée électorale de « vote de crise » pour le socialiste, et de vote de « souffrance » pour le président sortant. « Il n’y a pas d’un côté des Français qui voteraient avec leur intelligence et de l’autre des Français qui voteraient par instinct ou par réflexe, comme des animaux« , s’insurge la leader d’extrême-droite.
Puisqu’il faut bien donner les résultats
C’est fait. L’ère numérique a dépassé la loi. L’opération #RadioLondres sur Twitter dont nous parlions hier, a permis à des milliers d’internautes de transmettre les premières estimations des résultats du premier tour par des tweets codés. Toute la journée, ils ont ainsi écrit « nain » à la place de « Sarkozy », et « flan » à la place de Hollande. Un moyen d’échapper à la loi du 19 juillet 1977, qui punit de 75.000 euros d’amende la diffusion de sondages sortie des urnes avant 20 heures un soir d’élection.
Les chiffres diffusés dès la fin de la matinée provenaient tous de médias étrangers, qui ne sont pas soumis à cette interdiction, et principalement du site de la RTBF, la radio-télévision belge. Ils s’appuyaient sur des sondages réalisés par des instituts français, diffusés dès la fin de la matinée pour les Dom, puis dès 16 heures pour les estimations générales. Ces scores provisoires ont ensuite circulé à grande vitesse sur le web, par un effet boule-de-neige. N’y tenant plus, l’Agence France Presse a elle-même diffusé les résultats de trois sondages à 18h45.
L’engagement des candidats : l’insécurité (8/10)
Les tueries de Toulouse et Montauban ont, l’espace de quelques jours, remis le thème sécuritaire au coeur de la campagne. Sitôt le deuil achevé, les problématiques économiques ont vite repris le devant. Alors que la sécurité avait été centrale lors de la campagne de 2007 (souvenez-vous du « Kärcher » et des « bandes de racaille »), elle n’apparaît même pas au second plan cette fois-ci. L’insécurité figure pourtant en huitième position dans les priorités des Français. Voilà pourquoi le blog NR Présidentielle 2012 a voulu faire un tour d’horizon des différentes propositions des candidats sur le sujet.
La présidentielle, une manne pour les libraires
Il suffit de se rendre en librairie pour prendre la mesure du phénomène. La photo des candidats est sur toutes les couvertures, dans les rayons, sur les têtes de gondole. Biographies, essais, programmes, révélations… tout est bon pour décrypter, raconter ou analyser l’élection présidentielle.
Les engagements des candidats : la jeunesse, l’école et l’éducation (6/10)
Tous les acteurs du monde éducatif s’accordent pour le dire : l’école va mal. Résultats en baisse au primaire, échecs scolaires au collège, difficultés d’orientation au lycée et problèmes d’insertion dans le monde professionnel à l’université ternissent l’image de la France en Europe et dans le monde. Mais si les candidats à la présidentielle s’accordent sur la volonté de redonner à l’école de Jules Ferry toutes ses couleurs, leurs copies sont divergentes. Au lecteur à présent de les noter.
- (Photo NR)
Les engagements des candidats : la croissance économique (3/10)
La croissance du PIB, en berne, s’élevait seulement à 0,2% à la fin de l’année 2011, selon l’Insee. Pourtant, elle est à la base de notre système économique. Lorsque la production de richesses augmente, la quantité de travail à fournir suit, et le chômage diminue. A l’inverse, lorsque l’économie est en récession et que la production baisse dans les entreprises, des salariés se retrouvent sans travail. La croissance conditionne donc l’emploi, et par voie de conséquence le niveau de vie des Français. Pour remédier à ce cercle vicieux, chaque candidat a formulé ses solutions, dont voici la compilation.